ANFORM GUYANE N99

32 anform ! • novembre - décembre 2021 ••• 1 La pose d’implant : la technique de référence Depuis 70 ans, pour augmenter le volume de la poitrine, les chirurgiens posent des implants. Ces derniers ont cependant beaucoup évolué. La grande majorité d’entre eux sont des poches en silicone contenant des gels de silicone cohé- sifs de qualité médico-chirurgicale. La texture de ces gels permet d’obtenir un sein au toucher très naturel, mais aussi de modeler la forme souhai- tée. La durée de vie de ces prothèses est de 12 à 15 ans. Par le passé, dans certaines indications, on a utilisé des prothèses avec une enveloppe en silicone, remplies de sérum physiologique. Elles présentaient l’avantage, en cas de rupture acciden- telle de la prothèse, que le sérum physiologique soit évacué par les voies naturelles. Mais avec un sein plus rigide, la poitrine semblait moins natu- relle au toucher. 2 Le lipofilling : du gras utile ! Le lipofilling consiste à prélever, par liposuccion, les excédents graisseux de la patiente (fesses, hanches, cuisses), qui sont ensuite purifiés et centrifugés avant d’être réin- jectés dans les seins. “Cette technique est difficile à proposer. En effet, le lipofilling ne permet qu’une augmentation en moyenne d’une, voire deux tailles de bonnet (à la première opération), ce qui représente souvent un obstacle. Par ailleurs, beaucoup de patientes demandant une augmentation mammaire sont des femmes menues, ayant peu de graisse à prélever. On ne pourra pas leur proposer le lipofilling. Cette technique se substitue rarement à la pose d’implants, mais vient en plus.” Des kystes bénins et des calcifications (cicatrisations tissulaires) peuvent apparaître, nécessitant une surveillance accrue. La graisse peut aussi se résorber de manière imprévisible. Pourtant, le lipofilling permet de réduire les risques liés aux implants (coque, rupture de prothèse, plis…) et d’affiner la silhouette. Le remodelage des seins est très naturel au visuel, notamment en position allongée, autant qu’au toucher. La tolérance est optimale puisqu’il s’agit de graisse autologue. Surface texturée ou lisse ? “Les implants lisses (utilisés dans les années 1950 à 1980) engendraient des “coques péri-prothétiques” , précise le Dr Riahi. Autrement dit une fibrose, le corps créant en réaction une poche plus ou moins rigide autour de l’implant.” Par la suite, des pro- thèses macro-texturées (dont l’enveloppe présentait une surface très rugueuse) ont été proposées. Elles avaient pour avantage de réduire le pourcentage de ces coques. Mais elles ont été suspectées de provoquer des cancers et ont donc été retirées de la vente. “Aujourd’hui, on sait que les prothèses lisses ne sont pas idéales. On utilise donc de pré- férence des implants micro-texturés (moins rugueux) qui cumulent deux avantages : réduire le risque de cancer et de coque (passé de 10 à 15 % avec les implants lisses à 1 à 3 % avec des micro-texturés).” Ma sante

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