ANFORM GUYANE N98
septembre - octobre 2021 • anform ! 59 Témoignage 1 “Notre fierté est notre jardin créole médicinal” Leslie Carles, responsable santé et sécurité chez Lafarge ciments Antilles (effectif Guadeloupe : 60). Le lieu de travail est un lieu de vie où on parle de tout ! Nous voulons donc que nos collaborateurs soient des “sachants” ! Grâce à l’Agence régionale de santé, par exemple, venue nous parler de la dengue, du zika ; La ligue contre le cancer, du cancer colorectal ; ou encore l’Institut régional de promotion et d’éducation de la santé, du diagnostic de sol face au chlordé- cone. Notre fierté, d’ailleurs, est notre jardin créole médicinal, entretenu par les collègues, où, lorsqu’on a la gorge qui démange et le nez qui coule, on vient chercher son zèb a pik ! Cela crée du liant et ces activités, qui n’ont rien à voir avec notre cœur de métier, construisent une cohésion de groupe. La SQVT entre dans le cadre d’une démarche globale. Nous considérons que pour avoir des usines performantes, nous avons besoin de personnels qui soient en bonne santé, en confiance et bien dans leur peau. Chaque année, nous organisons la “Journée santé sécurité”. Nous stoppons toute activité pour rassembler, en un seul lieu, personnels et sous-traitants. En 2019, nous avons fait venir une psychologue pour parler du stress au travail. Les collaborateurs ont apprécié la transparence et la liberté de parole offertes. En 2018, c’est l’Aract* qui a animé un jeu sur les questions de pression managériale, respect du temps de repos et pénibilité. ́*Association régionale pour l’amélioration des conditions de travail. Témoignage 2 “Une meilleure ambiance de travail” Line Fleury-Fulcons, directrice des activités de soin à l’Éhpad Solèyanou (effectif : 50). Nous évoluons dans un milieu potentiellement anxiogène avec un déclin de la santé des résidents parfois associé à des troubles majeurs du comportement. Cela peut générer du stress et des conflits entre collègues qui, pressés par leur quotidien, n’ont pas le temps de se connaître. Nous avons donc décidé d’engager une démarche de SQVT proposée par l’ARS sur deux thématiques afin d’amé- liorer la communication et insuffler une meilleure ambiance de travail : adopter une posture professionnelle adaptée et harmoniser le travail en équipe. Notre organisation a permis de réfléchir ensemble. 40 salariés volontaires, un comité de pilotage et un trinôme (direction + deux aides médico-psychologiques) pour le lien avec l’Aract*, partenaire. Bien que très chronophage, cette démarche SQVT s’est déroulée dans une ambiance conviviale avec une forte implication des agents. Après 15 mois de réflexions et travaux, nous avons dégagé trois actions prioritaires : rédaction d’une charte du respect des professionnels entre eux, réa- lisation d’une formation de gestion des conflits et mises en scène de situations récurrentes dans lesquelles la communication était rompue ou très perturbée.
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