ANFORM GUYANE N98

48 anform ! • septembre - octobre 2021 guider la future maman vers des exercices adaptés, afin qu’elle reste active sans se blesser, et ne prenne pas trop de poids jusqu’au terme. Car contrairement à une idée reçue, le sport n’est pas interdit durant la grossesse. “L’activité physique peut prévenir le diastasis, c’est-à- dire la séparation des abdominaux superficiels (les grands droits ou “tablettes de chocolat”). Cette sépa- ration est causée par un étirement excessif du tissu abdominal lors de la grossesse.” Si la femme est déjà sportive, le kinésithérapeute l’aidera simplement à ajuster ses activités physiques, tout en respectant les contre-indications et en restant à l’écoute de son corps. MASSER LE PÉRINÉE “Certaines patientes se plaignent d’un ventre qui tire ou de douleurs durant les rapports sexuels. Ces troubles peuvent révéler un pro- blème au niveau du périnée. Il faut alors le “libérer”” , explique Ana Gomez. Le kinésithérapeute procède alors à un massage du périnée, à l’intérieur du vagin. Une rééducation du périnée peut même être envisa- gée dès la grossesse, en cas de fuites urinaires, par exemple. Des manipulations et des techniques prévenant aussi la fameuse des- cente d’organes. “Il est conseillé de se rapprocher d'un professionnel ayant l’habitude de pratiquer la kiné- sithérapie périnatale” , prévient Ana Gomez. PRÉPARER SON ACCOUCHEMENT La kinésithérapie prénatale peut aussi faciliter l’accouchement, par le biais d’exercices ciblés et réguliers. “Un travail en complémentarité avec la sage-femme et le gynécologue. Le kinésithérapeute va préparer le corps de la femme à l’accouchement, comme une préparation physique d’un sportif, afin d’éviter épisiotomie et déchirure notamment” , poursuit Ana Gomez. Des séances où le papa est fortement convié ! Elles lui per- mettront de jouer un rôle plus actif lors du travail de l’accouchement. Durant ces séances, le kinésithéra- peute identifiera les postures clés, respectant l’architecture du bassin ••• et du corps de chaque femme. Elles aideront au bon déroulement de l'ac- couchement. Il expliquera également chaque étape de l’accouchement, en apprenant à la future maman à faire travailler son bassin, son ventre, les muscles de son périnée et sa res- piration. “Une femme qui connaît le fonctionnement de son corps, saura mieux gérer son accouchement. Mieux elle sera préparée, et mieux le jour j se déroulera. Un accou- chement n’est pas nécessairement traumatique. Il faut donner la pos- sibilité aux femmes de vivre un bel accouchement !” , revendique Ana Gomez. Prise en charge Les séances sont toujours assurées par un kinésithé- rapeute. Individuelles ou collectives, elles durent de 30 min à 1 h. “N’importe quelle femme enceinte peut y avoir recours sur simple prescription médicale par son gynécologue ou son médecin traitant. Les séances sont remboursables en partie. Leur nombre dépendra du bilan initial et intermédiaire” , détaille Ana Gomez, kinésithérapeute. © SHUTTERSTOCK

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