ANFORM GUYANE N95

mars - avril 2021 • anform ! 47 9 Le maracudja Cette liane, aussi appelée fruit de la passion, est notre passiflore locale. En infusion, ses feuilles permettent de diminuer l’anxiété et, en décoction, de traiter plaies et brûlures. Et son fruit est gorgé de vitamine C ! 10 L’arbre à soie Cet arbuste à latex blanc, fleurissant toute l’année, est notamment utile en cas de plaies super- ficielles. Après avoir fait bouillir ses feuilles, on les applique sur la blessure en cataplasme. 11 Le cotonnier Avec un cotonnier chez soi, on est sûr de disposer d’un stock de coton suffisant pour nettoyer les plaies ! Attention, cette plante herbacée a besoin de beaucoup d’eau. 12 L’épinard Cette herbacée a toute sa place dans la plantothèque car elle peut être utilisée en cataplasme, réalisé à partir de ses feuilles bouillies. Consom- mée cuite, elle représente aussi un apport intéressant en nutriments et en fibres. 3 QUESTIONS À… Claire Joseph, médiatrice sociale au sein de l’association CCPYPM Pourquoi avoir créé Ypiranga ? L’association, créée en 2006, a pour objet la promotion de la culture afro-descendante et la création de lien social entre les habitants. Au départ, nos actions étaient articulées autour de la pratique de la capoeira Angola. Puis, nous avons créé des jardins partagés, à Trenelle Citron puis un éco-lieu à Tivoli. Cet espace de 6 000 m 2 abrite une plantothèque- école regroupant 150 plantes médicinales et 30 plantes nutritives. Quel est l’objectif de cette plantothèque ? Son objectif est de mettre en valeur la pharmacopée locale, extrêmement riche. 80 % de la biodiversité française est située en Outre-mer ! Avec cet espace, nous souhai- tons sensibiliser les habitants à la préservation et à la réappropriation de cette biodiversité. Les visiteurs découvrent, dans le jardin, les vertus thérapeutiques des plantes. La majorité des informations ont été validées scientifiquement par le réseau Tramil, réseau de recherche caribéen sur la pharmacopée de la région. Quels sont les projets de l’association ? Nous souhaitons poursuivre nos actions de sensibilisation auprès des habitants, des écoles, des associations et offrir toutes les ressources nécessaires pour créer de nombreuses plantothèques sur le territoire. Nous avons, par exemple, édité un ouvrage de 300 pages regroupant les informations recueillies grâce au réseau Tramil et à d’autres chercheurs sur chaque plante. Pour conti- nuer dans cette voie, nous avons besoin de financements ! Pour suivre l’actualité d’Ypiranga Facebook : @capoeiramartinique Pour en savoir plus sur le réseau Tramil : www.tramil.net © DR © ISCTOK

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