ANFORM GUYANE N95

mars - avril 2021 • anform ! 43 dans la gestion du stress, les aide à améliorer leur organisation ou encore à réduire leurs angoisses. Pour beaucoup d’entre eux, cela se manifeste par d’importants épi- sodes migraineux qui bousculent leur quotidien de manager.” Assis ou allongés, la professionnelle leur propose d’écouter de la musique ou de regarder un extrait de film pendant une trentaine de minutes. L'objectif est de lâcher complè- tement prise. Des pinces sont accrochées aux oreilles et deux capteurs sont posés sur la tête, au niveau de chaque hémisphère. Ils mesurent l'activité du cerveau sans envoyer de courant électrique et envoient les informations au logi- ciel qui s’intéresse aux variations brutales d’amplitude du signal. Dès qu’il détecte une turbulence, il interrompt le son de la musique ou du film. Cette coupure, qui crée un effet de surprise, représente le “feedback” et incite le cerveau à rééquilibrer ses réseaux neuro- naux. Ce sont ces coupures de son qui vont agir et inciter le cerveau à trouver des solutions. Les effets positifs de chaque séance sur le cerveau sont acquis définitivement mais certaines personnes préfèrent poursuivre l'entraînement. “Tous les cerveaux sont différents. Il ne m'est pas possible de prévoir les effets des séances ni d'en évaluer le nombre précis qui sera néces- saire. Cependant, dans la majorité des cas, les bénéfices sont presque immédiats.” MIEUX GÉRER L’URGENCE Damien est restaurateur à Fort-de- France. Avec la crise sanitaire, son Addictions, dépression… Le neurofeedback s’adresse à tous. Quel que soit l’âge, il apporte une réponse aux difficultés qui découlent des troubles des apprentissages (dys), de la concentration, du sommeil, des acouphènes, de la mémoire, de l’humeur, des addictions, etc. Au-delà de la gestion du stress, cette méthode contribue à l’amélioration de l’organisation ou encore des performances sportives et aide de nombreuses personnes à sortir de la dé- pression. Elle a été adoptée notamment par la Clinique du burn out à Paris, ainsi que par l’Institut Raphaël qui accompagne les malades du cancer. métier connaît des hauts et des bas. Il est sous très haute tension depuis 1 an. “ Le neurofeedback m'aide à mieux gérer l'urgence, surtout pendant le rush du service.” Chez Damien, le stress se manifeste par d'importantes migraines qui l'empêchent d'être pleinement opé- rationnel. “Au bout de trois séances, mes migraines quotidiennes étaient presque inexistantes et j’ai constaté de réelles améliorations sur mon état de stress. Aujourd’hui, je pour- suis les séances. Ça m'apaise et je me sens plus serein.” Jacques, ingénieur, est chef de projet dans le BTP. Migraineux depuis une quin- zaine d’années, le neurofeedback a changé son quotidien tant sur le plan personnel que professionnel. “Le neurofeedback m’a fait prendre conscience que je vivais avec un mal de tête permanent depuis 15 ans”. Avec la pandémie, Jacques est davantage préoccupé par son travail. Il est moins patient, tient des propos plus agressifs, n’est plus clairvoyant. Il ne se reconnaît plus. C’est grâce à un de ses amis qu’il franchit la porte du cabinet de Marie Duchamp. “Dès la première séance, j’ai senti un apaisement profond. Le neurofeedback réduit considérable- ment mon état de stress, améliore la qualité de mon sommeil. Mon addiction au café a disparu et je n’ai plus aucune migraine. Tout simple- ment, je revis.”

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