ANFORM GUYANE N95

12 anform ! • mars - avril 2021 © ISTOCK Ces vaccins contiennent-ils des nanoparticules ? Oui. La grande difficulté des vaccins c'est de trouver le moyen de les emballer. Sans protection, ils seront en effet détruits par l'organisme avant d'atteindre une cellule. Il faut également leur donner le moyen de les faire entrer. Ils sont donc enve- loppés dans des nanoparticules. Ce terme compliqué désigne seulement une bille de taille nanométrique (milliardième de mètre). Les nano- particules des vaccins à ARN sont faites de lipides (de la graisse). Comme la membrane de nos cel- lules est également constituée de lipides, quand une nanoparticule entre en contact avec elle, leurs enveloppes fusionnent et c'est ainsi que l'ARNm se retrouve à l'intérieur. Un processus naturel qui ne permet pas de localiser des personnes ni de leur injecter des puces électroniques comme cela a été faussement affirmé. Présentent-ils d'autres risques ? Jusqu'ici, peu d'effets secondaires ont été identifiés en dehors des clas- siques de la vaccination : rougeur au point d’injection, fatigue, maux de tête, douleurs musculaires, frissons ou fièvre. Des cas rares de bles- sure au point d'injection, d'arythmie ventriculaire, de lymphadénopathie, de paralysie de Bell (une paralysie faciale) et de réactions allergiques ont été rapportés. Et ils se sont tous résorbés. Il est cependant possible que d'autres effets secondaires soient identifiés après la vaccination de mil- lions de personnes dans le monde, notamment à plus long terme. Les vaccins à ARNm sont-ils l'avenir ? Ils sont peu chers à produire et rapides à adapter à divers virus, notamment des virus qui émergent rapidement à l'occasion d'une pandémie. Les vaccins à ARNm pourraient donc devenir une arme cruciale pour nous protéger contre de futures épidémies. L’avis du collectif Alliance santé Martinique Selon le Dr Françoise Douady, mé- decin généraliste à Fort-de-France, membre du collectif Alliance santé Martinique, le terme de “vaccin” n’est pas approprié. Il s’agit plutôt d’une thérapie génique compre- nant un ARN messager injecté pour apporter une information à visée immunogène qui va permettre de développer des anti- corps. C’est une nouvelle techno- logie pour laquelle beaucoup de questions sont légitimes. “L'infor- mation génétique envoyée dans l’organisme n’est pas humaine mais d’ordre viral et, aujourd’hui, les conséquences de cette information génétique à moyen et long termes sont inconnues. C’est la première fois qu’une telle méthode est utilisée. Les essais de thérapies géniques de cette nouvelle technologie sont en cours depuis plus de 10 ans. Ils ne seront pas validés avant fin 2022/début 2023.” Et, selon le collectif, “au-de- là d’être une avancée novatrice, le vaccin anti-Covid-19 du laboratoire Pfizer est une solution parmi toutes les solutions thérapeutiques exis- tantes à ce jour. Mais il n’est pas la solution miracle”. •••

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