ANFORM GUYANE N92

septembre - octobre 2020 • anform ! 41 période de forte exposition au stress, votre médecin peut vous conseiller une supplémentation ponctuelle en magnésium. Quels sont les symptômes d’une carence ? Le stress, l’anxiété, l’irritabilité, un mauvais sommeil, une fatigue chro- nique, mais aussi un syndrome prémenstruel très marqué peuvent indiquer un manque de magnésium. Il n’y a pas toujours de symptômes clairs. On parle alors de “carence invi- sible”. Être à l’écoute de son corps, de son humeur est d’ailleurs souvent plus parlant que d’effectuer un dosage sanguin du magnésium. En effet, une grande majorité du magnésium est stockée dans les os et les cel- lules, et circule peu dans le sang. Un dosage sanguin sera intéressant s’il est complété par les taux de calcium, sodium et potassium. Un manque de magnésium peut ainsi être repéré par un déficit en calcium. “D’une façon générale, dans le corps, tout fonc- tionne en synergie, explique Nathalie Trébos, naturopathe. Tous les oligo- éléments ont leur rôle et interagissent les uns avec les autres. D’où l’impor- tance d’apports équilibrés.” Comment éviter le manque ? La première étape pour prévenir le manque de magnésium est d’adap- ter votre alimentation. Privilégiez les produits frais et de saison, si pos- sible cultivés de manière durable ou biologique, cuisinés à la maison. “Consommez local, propose Natha- lie Trébos, en choisissant le moringa (405 mg pour 100 g), la spiruline (195 mg), les gombos (57 mg), la feuille de fruit à pain (25 mg), le manioc avec 20 % de l’apport journalier recommandé, la patate douce (25 mg), la goyave (22 mg), la roquette (47 mg), ou encore la papaye (21 mg), les pois de bois et les épinards.” Privilégiez aussi les céréales complètes biologiques (son de blé, 546 mg, ou de riz, 781 mg). En effet, toute transformation tend à altérer la teneur en magnésium des aliments. Intégrez à votre alimentation les légumes à feuilles, les bananes, le chocolat noir à 70 % (178 mg), les algues séchées ou déshydratées, les noix du Brésil (367 mg), le sésame (324 mg), les haricots blancs (60 mg), les lentilles (35 mg), le basilic (711 mg), le cumin (366 mg), les huîtres (98 mg). Et les eaux minérales ? Une eau est dite “minérale” si elle répond à des critères précis posés par la réglementation, et si sa pureté, comme sa composition en minéraux et oligo-éléments sont stables dans le temps. Une eau riche en magné- sium en contient plus de 50 mg/l, elle doit être consommée avec modération et toujours en alternance avec une eau non minéralisée. Comme le recommande Nathalie Trébos, naturopathe, “elle doit être bue par petits verres plusieurs fois par jour, en gardant l’eau dans la bouche quelques instants avant d’avaler. En boire de trop grandes quantités génère trop d’élimination et peut fatiguer les reins”. Faut-il faire une cure ? Un manque de magnésium peut accroître les inflammations dans l’organisme et aggraver de nombreuses maladies chroniques. Il peut être intéressant de se supplémenter en magnésium si l’on est stressé, fatigué, ou si on essaie d’arrêter de fumer. Idem pour les femmes enceintes, les grands sportifs, les jeunes en pleine croissance et/ou en études. Mais aussi pour tous ceux qui prennent des médicaments favorisant l’élimination du magnésium par les urines ou diminuant son absorption intestinale (certains antibio- tiques et diurétiques). Il existe des compléments alimentaires, et même des médicaments, formulés à base de sels de magnésium pour lutter contre cette carence. Attention, une dose excessive et prolon- gée de magnésium aura un effet de lessivage du corps, laxatif et hypertenseur. Assurez-vous toujours auprès de votre médecin que cette supplémentation et la forme choisie sont bonnes pour vous.

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