ANFORM GUYANE N92

septembre - octobre 2020 • anform ! 25 Dossier © ISTOCKPHOTO 6 On peut booster sa mémoire On ne naît pas avec une bonne ou une mauvaise mémoire. En revanche, nous avons tous des stratégies de mémo- risation inconscientes plus ou moins efficaces. À nous de les améliorer. La mémorisation est d'autant meilleure que l'on crée du lien avec des sou- venirs bien ancrés. Par exemple, pour vous rappeler que le père de la mariée s'appelle Jo, faites le lien avec ses dents du bonheur, les mêmes que Vanessa Paradis qui chantait Joe le taxi . Et pour votre code secret de carte bancaire, pourquoi ne pas tenter l'association du numéro de deux départements (5675 devient alors Morbihan-Paris). La mémorisation s'améliore avec la répétition. Pour apprendre du vocabulaire en anglais, un numéro de téléphone, une recette de cuisine, rien de tel que d'y revenir plusieurs fois de suite. À quelques heures d'intervalle, c'est encore mieux ! Et comme rien ne vaut un esprit sain dans un corps sain... faites du sport ! Plusieurs études confirment qu'un bon effort après une séance de mémorisation renforce les souvenirs. Enfin, un dernier truc : notre mémoire immédiate serait meil- leure en mode “auditif” qu'en mode “visuel”. Donc, si vous devez noter un nom, une adresse, un numéro de téléphone, prononcez-le à voix haute. Votre restitution sera plus fiable. 5 Il faut se méfier des commotions cérébrales C'est un mauvais placage au rugby, une chute de cheval, une réception un peu violente en gym... Le sportif se sent un peu sonné, mais reprend vite ses esprits, et la vie semble continuer comme avant. Mais la succession de ces chocs peut laisser des séquelles à vie : pertes de mémoire, difficul- tés à suivre une conversation et à se concentrer, grosse fatigue permanente, et une humeur en dents de scie. Lors du choc, la masse cérébrale a été projetée contre les parois internes du crâne, provoquant une commotion cérébrale. Pour les médecins, les conséquences sont comparables à celles d'un traumatisme crânien léger, comme celui dû à une voiture percutant un mur à 60-80 km/h. En 2017, des neurologues américains ont révélé que le cerveau de 87 % des anciens joueurs de football américain, amateurs ou professionnels, présentaient des zones de dégénérescence neuro- nale. Les traumatismes crâniens attribuables aux activités sportives et récréatives sont plus fréquents chez les 10 à 14 ans que dans les autres tranches d'âge. À cet âge, le cerveau est en effet particulière- ment vulnérable. Les muscles du cou, encore peu développés, ne maintiennent pas assez fermement la tête pour absorber les chocs. Alors, si vous soupçonnez que votre enfant a subi une commotion, forcez-le à prendre du repos pour que le cerveau récupère ! La mémoire d’éléphant des mnémonistes ! Certaines personnes possèdent une mémoire phénoménale. Elles peuvent, par exemple, retenir des suites de 70 mots sans lien l’un avec l’autre ou réciter un tableau de 50 chiffres à l’envers comme en diagonale. Ces mnémonistes attisent la curiosité des neurologues. En plus d'utiliser des techniques de mémorisation éprouvées (comme déposer mentalement chaque mot dans un endroit bien connu), ils possèdent des capacités innées de mémorisation. Mais leur don n’est pas uniquement bénéfique. La quantité d’informations mémorisées continuellement rend difficile le traitement d’informations com- plexes, qui nécessite un esprit de synthèse.

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