ANFORM GUYANE N86
••• 56 anform ! • septembre - octobre 2019 Comment en parler ? La communication sexuelle dans le couple peut être orale, écrite et corporelle. Les partenaires peuvent utiliser une émission radio/TV ou un magazine pour amorcer le sujet (“J’ai entendu dire que, j’ai lu que…”). Ou écrire leurs préférences et leurs envies sexuelles sur un papier et les échan- ger. Ils peuvent aussi s’envoyer des SMS ou des e-mails décrivant leurs désirs sexuels avec, pourquoi pas, des scénarios sexuels qu’ils aime- raient essayer. Ils peuvent jouer au jeu des “si” (“Si tu étais une caresse, une position, une pratique sexuelle… laquelle serais-tu ?”). Plus directe- ment, le couple peut se masser et/ ou se caresser pour exprimer ses préférences, guider l’autre vers les parties du corps sources de plaisir et lui montrer le rythme des caresses ou des mouvements qui lui convient. tions qui s’appliquent également lorsque l’on parle de ses fantasmes. Il est préférable de prendre le temps de connaître l’autre. Certains fan- tasmes pourraient le perturber (domination/soumission, échan- gisme, relations à plusieurs…). Il est aussi important d’éviter de comparer physiquement et sexuelle- ment son conjoint à ses partenaires précédents. Cela pourrait l’affec- ter, l’humilier, le complexer et engendrer des difficultés sexuelles (trouble érectile, baisse de désir, absence d’orgasme…). La commu- nication sexuelle doit se faire sous le signe de l’empathie et de la tolé- rance. Chaque couple doit trouver la manière avec laquelle il est le plus à l’aise pour parler de sexe. Le cas échéant, le couple peut consulter un sexologue. Que faut-il éviter ? Il est important de parler de sexua- lité sans faire de reproches ou de critiques à l’autre, au risque de le blesser et de le vexer, voire de le bloquer sexuellement. Le couple doit parler de ce qui est positif dans sa sexualité, et ne pas exprimer seule- ment ses insatisfactions sexuelles. Une attitude qui risque de donner l’impression que “rien ne fonc- tionne” . Il faut donc faire attention à sa formulation et s’exprimer avec respect et diplomatie, préférer le “je” au “tu”, souvent accusateur ( “J’ai- merais que l’on prenne davantage le temps de se caresser” au lieu de : “Tu bâcles toujours les préliminaires” ). Attention à ne pas tomber dans l’in- ventaire d’un manuel d’utilisation, à être directif, et à ne privilégier que ses préférences sans tenir compte de celles de son partenaire. Des précau- La communication sexuelle dans le couple peut être orale, écrite et corporelle. © ISTOCKPHOTO
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