ANFORM GUYANE N86

52 anform ! • septembre - octobre 2019 © ISTOCKPHOTO Ce local doit être : • séparé de tout local de travail ; • aéré et muni de fenêtres donnant directement sur l'extérieur ; • pourvu d'un mode de renouvelle- ment d'air continu ; • convenablement éclairé ; • situé à proximité d'un lavabo ou d’un point d’eau ; • équipé de sièges convenables pour l'allaitement ; • tenu en état constant de pro- preté, le nettoyage devant être quotidien et réalisé hors de la présence des enfants et maintenu à une température convenable. Tout employeur employant plus de 100 salariées peut être mis en demeure d'installer dans son établissement ou à proximité, des locaux dédiés à l'allaitement. En pratique, qu’en est-il ? “La reprise du travail rime souvent avec la fin de l’allaitement. La plupart des femmes ne sont d’ail- leurs pas suffisamment informées sur ce point” , reconnaît Camille Leveque, sage-femme. “Selon moi, les dispositions prévues par la loi peuvent surtout permettre le pro- longement d’un allaitement mixte, c’est-à-dire une alternance sein et biberon.” Pour celles qui souhaitent continuer l’allaitement exclusif, cela suppose que bébé soit gardé non loin du lieu de travail ou que quelqu’un puisse l’amener. Ce qui n’est pas évident. Certaines choisissent aussi de tirer leur lait au travail. Elles mixent entre allai- tement quand elles sont avec leur bébé (le matin, le soir, la nuit, le week-end) et lait tiré. D’autres encore choisissent de reprendre le travail à temps partiel ou d’allonger le congé maternité d’une manière ou d’une autre (ajout de vacances, congé parental, congé patholo- gique, congé sans solde…). Quels sont les freins ? La fatigue, le manque d’informa- tion et les risques d’engorgements (les seins deviennent gonflés, durs, douloureux, brillants avec rougeur). L’engorgement s’accompagne d’une sensation de “trop-plein” et parfois même d’un peu de fièvre. Comment l’éviter ? Il est le plus souvent lié à un nombre insuffi- sant de tétées ou à un sevrage trop brutal. Des petites astuces peuvent permettre de limiter les risques. Dès les premiers symptômes de tensions, tirer son lait ou allaiter, alterner les seins d’une tétée à l’autre, essayer de se détendre, et porter un soutien-gorge qui ne comprime pas les seins, pour éviter les problèmes circulatoires et une mauvaise répartition du lait dans la glande mammaire. En cas d’engorgement malgré ces pré- cautions, le seul traitement efficace mais douloureux,c’est de permettre l’écoulement du lait par tous les moyens possibles (par une tétée, avec le tire-lait, par un massage aréolaire). Appliquer du chaud avant la tétée peut permettre de dilater les vaisseaux sanguins et rendre le sein moins douloureux. Entre les tétées, en revanche, on privilégiera le froid pour diminuer le gonflement (œdème) et soula- ger la douleur. Mais dans la plupart des cas, la sensation d'engorge- ment s'améliore au bout de 24 h et disparaît au bout de 48 h car, la nature étant bien faite, la produc- tion de lait s'adapte naturellement aux besoins de votre bébé. Si les symptômes persistent au-delà et s’accompagnent de fièvre, consul- ter immédiatement le médecin ou la sage-femme car cela peut être le signe d’une infection. •••

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