ANFORM GUYANE N86

38 anform ! • septembre - octobre 2019 Depuis 5 ans, l’hépatite C se soigne presque comme un simple rhume : 2 mois de traitement, aucun effet secondaire, 99 % de réussite et une guérison définitive. Une véritable révolution médicale qui ne doit pas exempter de se faire dépister, car l’hépatite C reste sournoise, chronique et fulgurante. PAR MARIE-FRANCE GRUGEAUX-ETNA Il était un foie… Hépatite C, le miracle médical L es hépatites B ou C sont des maladies dites “sournoises”. Elles sont difficiles à déceler car les symptômes de base sont simi- laires à ceux d’une grippe ou d’une dengue. Grande fatigue générale inexpliquée, douleurs articulaires, quelques intolérances alimentaires. Bref, rien d’inquiétant. Et il est pos- sible de vivre entre 20 et 30 ans avec ce virus, avant de présenter les premiers symptômes graves, démontrant que la maladie est passée au stade supérieur. “Il peut s’agir de jaunisse, de crise d’œdème ou encore d’hémorragies digestives qui peuvent conduire très rapide- ment au cancer du foie , explique le Dr Jean-Pierre Barthe, gastro- entérologue. La maladie s’installe, devient chronique et soudain tout s’emballe. Il faut avoir le réflexe de consulter et de faire un dépistage. ” La différence entre la B et la C tient au fait que la première est incurable mais peut être contrôlée et per- mettre une vie normale, à l’instar du Sida. Mais si on arrête le traitement, la maladie repart. “Depuis plus de 20 ans, nous utilisons des médi- caments très efficaces pour éviter la progression du virus. C’est un progrès sensible car il y a 30 ans, l’hépatite B était mortelle.” L'hépa- tite C est la seule maladie virale chronique que l'on peut aujourd'hui guérir par des médicaments anti- viraux. Il y a encore 5 ans, les traitements utilisés étaient efficaces dans 60 % des cas seulement et avaient de nombreux effets secon- daires, extrêmement pénibles à supporter pour le patient. “Il devait © ISCTOK Ma sante

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