ANFORM GUYANE N86

septembre - octobre 2019 • anform ! 11 retirées par la chirurgie. Ce que la chirurgie ne parvient pas à ôter sera détruit par l'exposition à des rayons X (radiothérapie) et certains médicaments (chimiothérapie). Si le cancer est trop agressif, ou le traitement trop tardif, des cellules tumorales se répandent ailleurs dans le corps et endommagent des organes vitaux, mettant la vie du patient en danger. ADAPTER LE TRAITEMENT Heureusement, le cancer du sein se soigne de mieux en mieux. Selon l'Inca, le taux de mortalité a baissé de 1,5 % par an entre 2005 et 2012. En 2015, 86 % des personnes étaient en vie 5 ans après le dia- gnostic et 76 % 10 ans après. Une des clés de cette amélioration, c'est le dépistage précoce. Il permet de diminuer de 20% le risque de mourir d'un cancer du sein. Depuis le mois de juin dernier, la Sécurité sociale propose de rembourser intégrale- ment une consultation préventive pour les jeunes femmes de 25 ans. Après leur avoir expliqué la maladie, évalué les facteurs de risques, le médecin leur recommandera de passer chaque année un examen clinique des seins (palpation). Après 50 ans, une mammographie (radio- graphie des seins) est proposée tous les 2 ans, elle aussi intégrale- ment remboursée par la Sécurité sociale. Pourtant, en 2017, seule une femme sur deux a répondu à l’invitation de la Sécurité sociale. Pourquoi une telle réticence ? “Il y a une part de déni, analyse Nathalie Chillan, présidente de l'association martiniquaise Ma tété , qui informe sur le cancer du sein. Certaines femmes n'y vont pas car elles ont peur qu'on trouve quelque chose.” Pourtant, le diagnostic précoce per- mettra de bénéficier d'un traitement plus rapide et moins lourd. D'autant que l'on sait désormais adapter le traitement au type de cancer. Chaque tumeur présente en effet des mutations qui lui sont propres, qui lui confèrent une plus ou moins grande agressivité. Après avoir meilleur diagnostic, à l'allongement de la durée de vie et à l'exposition à la pollution. La baisse, elle, serait due à la diminution de l'utilisation de traitements hormonaux de la ménopause. Ces cancers sont en effet provoqués par un ensemble de modifications des cellules du sein. À l'origine, on trouve souvent une série de mutations, des modi- fications du génome qui peuvent être dues à l'exposition à des rayonnements ou des substances cancérigènes. Parallèlement, les cellules ont perdu leur capacité à réparer leur génome. Ces sys- tèmes de réparation sont sensibles à l'environnement hormonal des cellules. Ces successions de modi- fications dérèglent les cellules, qui se multiplient de manière anar- chique, produisant de plus en plus de cellules cancéreuses. Cette pro- lifération forme une boule que l'on peut palper dans le sein. Ou bien un gonflement chaud et douloureux dans le cas de tumeurs inflamma- toires. Ces cellules peuvent être •••

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