ANFORM GUYANE N84

mai - juin 2019 • anform ! 79 Je me sens seule Depuis que je suis à la retraite, le téléphone sonne de moins en moins. Mes amies travaillent encore ou sont mariées. Moi, je vis seule, je n’ai personne pour sortir et cela commence à me peser. Madeleine, Martinique La retraite est une transition de vie et implique donc un changement de situation et de rythme. Vous avez peut- être l’impression de ne plus être utile, et un sentiment de solitude. Sans compter que la société nous incite à être performants et actifs. Dans votre situation, vos amies travaillent encore ou sont mariées. Ce qui peut créer un décalage de rythme. Mais cela ne signifie pas qu’elles ne font plus partie de votre vie sociale. Le fait que le téléphone sonne de moins en moins ne veut pas dire qu’elles ne pensent plus à vous. C’est peut-être le moment idéal pour réaliser des choses auxquelles vous pensiez, mais que vous ne faisiez pas par manque de temps (sport…). Quelles sont les activités que vous aimeriez réaliser ? Comment pouvez-vous organiser des temps de partage avec vos amies ? Que pourriez- vous mettre en place pour développer un nouveau réseau ? Vous avez le luxe du temps, profitez-en ! Delphine De Decker, coach de vie Elle a peur de l’échec Ma fille de 11 ans a peur de l’échec. Elle préfère ne rien tenter plutôt que risquer d’échouer. Comment l’aider ? A-t-elle peur de nous décevoir ? Peur de ne pas y arriver ? Manque-t-elle de confiance en elle ? Houria, Martinique Oui, peut-être même un peu de chaque ! Invitez-la à se poser un moment avec vous, au calme, pour en parler. Questionnez-la sur ce qu’elle pense (et pourquoi), ce qu’elle ressent. Elle se sentira considérée et écoutée. Allez plus loin dans le questionnement. “D’après-toi, est-il normal d’échouer ? Si tu échoues, que va-t-il se passer ? Quel autre choix auras-tu ? Que pourras-tu faire ?” Vous lui donnerez plus de visibilité. La peur de l’échec est aussi culturelle. Heureusement, l’échec est de plus en plus considéré pour ce qu’il est vraiment : une opportunité d’apprentissage et de développer ses capacités. Alors, donnez-lui des exemples. Confiez-lui vos propres échecs, ce qu’ils vous ont permis de comprendre ou de faire. Listez ce qu’elle fait, apprend pour réussir. Expliquez-lui que c’est cela son gâteau, la victoire est sa cerise. Vous dédramatiserez et la valoriserez. Marie Rocher, coach de vie © ISTOCKPHOTO

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