ANFORM GUYANE N84
mai - juin 2019 • anform ! 61 brûlures dans les avant-bras, des bouf- fées de chaleur, des maux de têtes, des vertiges, des nausées”. Au-delà des symptômes, les maladies se mul- tiplient. Baisse de fertilité masculine, augmentation des cancers, augmen- tation des AVCde 20 % avant l’âge de 65ans, depuis 2002, date du début de l’ère smartphone. “J’AI DÛ QUITTER MON TRAVAIL” Lorsque symptômes et environnement de travail sont liés, que faire ? Il n’est plus complètement nié aujourd’hui que certaines professions exposent beaucoup plus que d’autres à un trop-plein d’ondes. Ces troubles sont désormais reconnus par la médecine du travail pour les employés d’EDF. Pourtant, d’autres catégories sont aussi touchées. Employés des télé- communications et informaticiens, personnel de l’aviation ou du transport ferroviaire, personnel médical... Maïté Le Coroller, ancienne psychologue, est devenue électrohypersensible après avoir contracté le zika. “Le zika a pro- voqué une inflammation du corps et notamment une inflammation céré- brale importante.” Cette inflammation du cerveau déclenche une hypersen- sibilité aux ondes. “ Les symptômes ont été bouleversants : troubles de la concentration et de la mémoire, palpitations car- Ce que dit la loi Depuis le 1 er janvier 2017, les employeurs sont tenus de respecter des règles visant à protéger leurs salariés des champs électromagnétiques émis par les appareils électriques utilisés au sein de l’entreprise, en réalisant une cartographie des risques. Ainsi, des valeurs limites d’exposition ne doivent pas être dépassées. En cas de dépassement du seuil, l’employeur doit adapter tant que possible le poste de travail pour limiter l’exposition et surtout informer les salariés. Dans la réalité, si l’information est obligatoire, aucune sanction n’existe de fait en cas d’exposition dangereuse aux ondes électromagnétiques. diaques, sommeil presque inexistant et douleurs articulaires.” La solution est radicale : s’éloigner des ondes. Maïté quitte son emploi dans un centre hospitalier qui possède une puissante antenne-relais et démé- nage car son habitation est également située près d’une antenne. Conseillée par un professionnel, elle réorganise tout l’intérieur de sa maison et porte pendant quelque temps des vête- ments anti-ondes (un tissu fabriqué par l’armée, maillé de fils en métal qui renvoient les ondes, ndlr). “C’est comme une allergie totale, une sensi- bilité chimique multiple. C’est difficile à faire comprendre mais je n’ai pas eu le choix.” Maïté a aujourd’hui l’inten- tion de fonder en Guadeloupe une association pour “susciter une prise de conscience”. GESTES SIMPLES Il existe plusieurs solutions pour dimi- nuer son exposition aux ondes dont certaines peuvent tout à fait être adaptées àun environnement profes- sionnel. La première est de s’équiper d’un “tapis de décharge”, explique le Dr Lucile Thibaud. Il s’agit d’une plaque de métal placée sous les chaussures, sous le bureau, et reliée àla prise de terre. Certains éléments sont quant à euxdes capteurs naturels d’ondes.Une pierre nommée shungite qui, posée sur l’ordinateur, a une capacité d’absorp- tion très intéressante (il ne faut pas la porter sur soi), certaines plantes, le cactus candélabre et Crassula ovata . Enfin, des gestes simples aux grands effets peuvent être appliqués comme de répondre au téléphone portable à l’aide d’écouteurs ou sur haut-parleur. Ne pas porter son téléphone sur soi. Éteindre le Wifi la nuit. Ne pas laisser d’appareils en veille. Éloigner, voire supprimer, radioréveil, téléphone sans fil, micro-onde, babyphones, plaques de cuisson à induction. Raccorder un maximum d’installations àla prise de terre. Marcher pieds nus dans l’herbe pour se recharger en ions négatifs et enfin, aller nager pour évacuer cette surcharge électrique. © ISTOCKPHOTO
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