ANFORM GUYANE N83
12 anform ! • mars - avril 2019 question d'act Heavy metal Aluminium : Nous absorbons quotidiennement de petites doses d'aluminium par notre alimentation, l'eau, les cosmétiques ou les médicaments. Or, trop de métal pourrait s'avérer toxique sur le long terme. Prudence... PAR ANNE DEBROISE faut-il en avoir peur ? L’ aluminium ? Ce métal léger est partout dans notre environnement. Il représente 8 % des éléments de l'écorce terrestre. En Guyane, mais aussi sur le territoire métropoli- tain, des gisements de bauxite concentrent le minerai sous forme d'oxyde d'aluminium. On retrouve donc l'aluminium dans l'air que nous respirons, l'eau que nous buvons et les aliments que nous absorbons. Or, contrairement au fer ou au magnésium, l'aluminium n'est pas utile pour le fonctionne- ment de nos cellules.La plus grande partie est donc filtrée, notamment par la barrière intestinale. Elle finit rejetée dans nos excréments ou nos urines. Mais une faible fraction pénètre et s'accumule dans nos tissus. Notre organisme contient environ 30 à 50 mg d’aluminium, stocké majoritairement dans les os, le foie et les poumons, et, dans une moindre mesure, le cerveau. FORTES DOSES Dès les années 1970, les médecins se sont rendu compte que l'alumi- nium n'était pas aussi inoffensif qu'il en avait l'air. Sa toxicité a été démontrée chez des patients souf- frant d'insuffisance rénale. Ceux-ci dépendant de dialyses, qui filtrent leur sang des déchets qui s'y accu- mulent et que leurs reins ne savent plus évacuer. Or, l'eau utilisée dans l'opération contient de l'aluminium et les patients se voyaient adminis- trer, en plus, des médicaments à base de sels d'aluminium.Chez cer- tains d'entre eux, les médecins ont observé des troubles neurologiques (troubles du langage, troubles © ISTOCK
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