ANFORM GUYANE N81

novembre - décembre 2018 • anform ! 71 PAR BÉRENGÈRE MERLOT À l’origine du mot yoga est le lien. Loin d’être une pratique simplement physique et synonyme de bien-vivre, elle invite à se relier à soi, par une association d’éléments subtils. Comment ? Réponses. L e yoga est très pratiqué aujourd’hui et se décline en de nombreuses formes. Parmi celles, minoritaires, issues de la tradition, il y a l’ ashtanga vinyasa yoga dont le berceau est la ville de Mysore, dans le sud de l’Inde. La technique consiste à allier souffle et mouvement dans un rythme régu- lier. Une respiration thoracique et sonore appelée ujjayi est placée en début de pratique. De là, les postures se succèdent de façon très fluide, debout, assises, arrières puis inver- sées, menant à un état d’attention, de clarté et d’intelligence ultimes. RESPIRATION L’ ashtanga yoga est souvent consi- déré comme un yoga dynamique en raison de la rythmique donnée par la respiration. C’est avant tout une pratique de l’esprit pour laquelle il n’y a pas de prérequis. La première série des postures nettoie et purifie. ••• Ces postures sont répétées au fil des séances mais l’issue de chaque pratique est différente. “Parfois, je ressens une grande détente avec de l’énergie, et parfois une envie de silence et de recueillement”, exprime Sylvie, élève assidue. On y chemine en plaçant le souffle, en déposant le regard sur un point fixe, en prati- quant avec précision depuis le centre du corps. Bientôt, la pratique n’est plus physique, elle est pleinement intérieure et douce. Il n’y a donc pas d’âge pour pratiquer l’ashtanga yoga. Il s’adresse à tous. “Si on pratique comme pour un sport, alors on ren- contre des limites musculaires. On ne peut pas tricher avec soi. Grâce au souffle, on peut dépasser les résis- tances intérieures”, reprend Sylvie. Pratiquer est une voie de découverte et d’apprentissage. On y est curieux, parfois dubitatif. Cela demande de la patience. “Avec le temps et l'assi- duité, on arrive à se détacher et à

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