ANFORM GUYANE N79

54 anform ! • juillet - août 2018 Nos enfan F essées ou claques, cris, menaces,chantage,juge- ments, dévalorisations, humiliations, moqueries, insultes, promesses qu'on ne tient pas... voici un panel de ce que l’on nomme les violences éducatives ordinaires. L'humiliation et la dévalori- sation marquent fortement un enfant. Lui dire : “Tu es nul, tu n'y arriveras jamais”, lui procure un sentiment de rejet. Les promesses non tenues sont aussi bouleversantes, tel un papa qui promettrait àson enfant de l'amener voir un match et qui ne tiendrait pas parole. Si cela se produit très rare- ment, et que le parent s'explique, s'excuse pour son geste, acte ou parole violents, il n’y a pas lieu de s’inquiéter. Mais lorsque ces pra- tiques sont répétées, il est probable que l'enfant subisse un traumatisme qui àlong terme affecte son dévelop- pement mental. TRAUMATISME “Il est important de connaître les âges de développement d'un enfant. Par exemple, en bas âge, il est dans la découverte, expérimente et donc fait des bêtises qui n'en sont pas réelle- ment. S'il joue avec de l'eau et en met partout, il ne faut pas le gronder mais lui expliquer avec bienveillance de ne pas recommencer àl'intérieur de la maison et lui donner la possibilité de le faire dans le jardin, par exemple. Lui donner une fessée parce qu'il a peint sur le mur n'est pas approprié. Mieux vaut lui proposer d'autres sup- Contrecoups éducatives ordinaires Beaucoup de parents commettent des violences éducatives ordinaires sans le savoir. Loin d'être anodines, elles peuvent avoir des répercussions à long terme sur l’enfant. Les conseils de Catherine Bernadoy, psychologue. PAR FRÉDÉRIQUE DENIS En finir avec les violences © ISTOCKPHOTO,

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