ANFORM GUYANE N79

juillet - août 2018 • anform ! 45 bule et améliorer la qualité de son sommeil. Trouver l’équilibre en ne dormant ni trop, ni trop peu ! Pour cela, quelques gestes à adopter quotidiennement consistent à augmenter le temps de sommeil. Coucher plus tôt les enfants, faire une sieste pour les adultes, ou gagner le lit à des horaires fixes. Pour les enfants, il faut vérifier s’ils dorment la bouche ouverte ou s’ils ronflent. Cela indique souvent un trouble respiratoire (nez bouché, grosses végétations, grosses amygdales) propice à réveiller l’enfant et provoquer du somnam- bulisme. Il pourra alors être pris en charge par un ORL. Il faut aussi limiter les augmentations de tem- pératures du cerveau avant le coucher en traitant les fièvres avec du paracétamol et en évitant le sport le soir. Les adultes doivent se relaxer afin d’évacuer le stress de la journée habituellement dû aux facteurs psychosociaux. L’alcool est à éviter. Même s’il “peut agir comme un sédatif pour s’endor- mir, l’alcool peut aussi entraîner un comportement plus déjanté du somnambule. Celui-ci peut com- mettre de grosses bêtises, subir un épisode de somnambulisme plus long ou plus dangereux”, explique le professeur. Les instal- lations concernant le lieu de vie de “celui qui marche en dormant” comptent aussi. Sa chambre doit être confortable, maintenue à la bonne température (la plus fraîche possible) et isolée du bruit. En effet, “les bruits secs ou autres stimulations auditives peuvent déclencher une crise” , prévient la spécialiste. Toutes les pièces de la maison doivent être sécuri- sées. Éviter les lits superposés ou le lit mezzanine pour éliminer le risque de chutes chez les enfants. Équiper les habitations de volets sécurisants. Dormir en pyjama ou en caleçon pour éviter les incidents liés àla nudité. Enfin, entre autres recommandations à l’entourage, raccompagner le somnambule errant à son lit en douceur, ou le surveiller, mais “ne surtout pas le réveiller en pleine crise car il sera agressif dans un cas sur trois” , recommande le Dr David Bessey, médecin spécialiste des patholo- gies du sommeil et de la vigilance à Basse-Terre. Attacher un som- nambule n’est pas non plus une bonne idée ! JOURNAL DU SOMMEIL Pour empêcher efficacement l’arrivée d’une crise difficile chez l’enfant, particulièrement en cas de terreurs nocturnes, “les parents doivent tenir un journal du sommeil durant 1 à 2 semaines. Il permet de mettre en évidence l’heure de la crise (généralement en début de nuit). Grâce àcette information, on peut réveiller volontairement l’en- fant 15à20min avant la crise pour la prévenir, mais une seule fois”, précise le Dr David Bessey. “Un verre d’eau ou un tour auxtoilettes peut être simplement proposé à l’enfant”, ajoute-t-il. Souvent, ces crises disparaissent àla puberté. Et l'hypnose ? Si les cas de somnambu- lisme sont plus com- plexes, ils peuvent être pris en charge par l’hyp- nose. Lors de la séance, “on peut suggérer le retour au sommeil lorsque le pied touche le sol” , décrit le Pr Arnulf, pour provoquer un retour au calme lors d’un accès. En- visageable pour les cas les plus sévères : l’allopathie. Le médecin peut recom- mander la prise d’anti-épi- leptiques, d'anxiolytiques ou d'antidépresseurs.

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