ANFORM GUYANE N79

juillet - août 2018 • anform ! 29 © ISTOCKPHOTO Dossier l’épicurien de 62 ans dit de lui qu’il a eu plusieurs vies. Il a vu “plu- sieurs soleils” . Il a été pilote, bénévole dans une association de course, un milieu si sélectif. “Je suis rentré par les petites portes pour fina- lement terminer au plus haut poste.” Mais Jo est un challenger et ne peut se contenter d’un défi relevé au risque de vite s’ennuyer. “Ce que j’ai fait avec la crêperie, c’est un saut dans le vide, sans parachute !” Un saut réussi pour cet entrepreneur. Aujourd’hui, son commerce est très fréquenté. “Au départ, il n’yavait pas un seul client. Ça a duré 1 an. Mais je ne cherchais pas à être riche. En fait, j’ai passé la marche arrière et je suis revenu à l’essentiel, en mode manuel en faisant des légumes, du riz, des jus, des crêpes. Et si ça marche, c’est parce que les gens apprécient la qualité et l’authenticité.” Les clients ne viennent pas simplement pour les crêpes. Ils viennent surtout voir Jo. “Ma grande fierté c’est de mettre les mains dans la terre, transformer mes produits en plats. La vente n’est pas une finalité. La vraie finalité, c’est de créer ce qui nous nourrit. J’aurais pu voir ça plus tôt mais il fallait conquérir le monde et c’est ce que j’ai fait (rires) . Souvent, il faut faire le tour de la terre pour revenir chez soi. Les vraies richesses sont chez nous.”

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