ANFORM GUYANE N78
mai - juin 2018 • anform ! 67 de Pékin observe que des femmes àqui l'on montre une silhouette en mouvement ont plus tendance à penser qu'il s'agit d'un homme si on les expose àl'androstadiénone. Et vice-versa. Nous serions donc capables de capter ces molécules et d'en extraire une information, inconsciemment. EFFET RELAXANT D'autres études montrent que l'androstadiénone aurait un effet relaxant sur les femmes. Plus étrange encore, en 1995, une équipe suisse demande à des femmes de sentir des odeurs de sueur masculine et d'évaluer l'atti- rance qu'elles provoquent sur elles. Les volontaires se montrent plus attirées par les odeurs de sueur d'homme ayant un profil immuni- taire complémentaire du leur, donc plus susceptible de leur donner des enfants robustes ! Toutes ces études suggèrent que l'homme pourrait être sensible àun mode de communication chimique encore très mystérieux. Mais avant de crier à la découverte d'une phéromone, ces études devront être repro- duites. Il faudra vérifier que ces molécules sont bien perçues par l'organisme, que ce sont bien elles qui influencent le comportement humain, et identifier le mécanisme d'action... Car en matière de com- portement sexuel, il y a fort àparier que nous sommes un peu plus complexes que les vers à soie. Et qu'une simple molécule ne suffit pas ànous faire tomber amoureux. *Serge Stoléru, Un cerveau nommé désir , Paris, Odile Jacob, 2016.
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