ANFORM GUYANE N77

mars - avril 2018 • anform ! 51 A ccoucher, oui, ça fait mal ! Et il n’y a que celles qui n’ont pas essayé et les menteuses qui diront autrement. Et si cette douleur s’oublie vite, relayée par la joie de tenir son bébé dans les bras, il faut quand même la vivre ! Pourtant, pour le corps, accoucher est un acte aussi simple, naturel et irrépres- sible que… d’éternuer, toutes proportions gardées bien sûr ! Disons que lors d’un accouche- ment sans anesthésiant, où les ressentis sont intacts, on ne peut pas plus se retenir de pousser que d’éternuer quand le besoin vient. En effet, accoucher est un proces- sus physiologique où intervient une foule de facteurs hormonaux (sécrétion d’ocytocine, d’endor- phines…). Dans ce processus, la douleur apparaît inévitable, même avec une bonne préparation, parce qu’elle est physiologique. Par contre, la souffrance psycho- logique, qui fait intervenir nos angoisses, nos peurs, notre vécu douloureux et notre refus de la douleur, n’est pas invitée, car elle entrave le processus naturel de la naissance. Pour bien gérer la douleur et l’ac- cepter, il faut déjà comprendre ce qu’il se passe dans le corps. Car la peur de l’inconnu, de la mort, de la douleur, bref, la peur accentue les symptômes. Pourquoi la douleur intervient-elle, à quel moment, à quoi sert-elle ? La préparation à l’accouchement prend ici tout son sens. Elle vise en effet à permettre à la future parturiente de participer activement à son accouchement en reconnaissant les différentes étapes, de se rassurer, assumer et accepter la douleur, en apprenant à la limiter autant que possible. Com- prendre est la première chose. La seconde est de gérer au mieux les ressentis physiques de la douleur. Et pour cela, il peut être intéressant, outre la préparation à l’accouche- ment dite classique, de pratiquer des techniques telles que la gestion du stress, la méditation, l’autohyp- nose, la sophrologie, l’atma janzu, l’haptonomie, le chant prénatal, le yoga... On peut aussi avoir recours aux médecines douces telles que l’acupuncture ou l’homéopathie. “J’ai eu recours à des techniques de visualisation, explique Sophie, 32 ans, maman d’une petite Léa. Auplus fort de latourmente, je suis entrée dans ma bulle de sérénité. J’avais travaillécette image pendant magrossesse. J’avais appris aussi à focaliser sur les zones de mon corps oùje ne souffrais pas. Çaatrès bien marché. La douleur était là, mais tout àfait gérable.” 1 Se préparer © ISTOCKPHOTO,

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