ANFORM GUYANE N76
janvier - février 2018 • anform ! 49 ••• 1 Je fais des pauses auditives Les yeux ont des paupières pour se protéger. Mais nos oreilles n’intègrent pas de protections suffisamment efficaces contre les sollicitations sonores continues du monde moderne. Au cours de la journée, il est conseillé de faire des pauses auditives régu- lières,dans un espace où le niveau sonore est inférieur à85 dB. Cette pause offre un temps de répit et permet au système auditif de se rééquilibrer,favorise regain d’énergie et de concentration ! Un bruit est caractérisé par son intensité (niveau sonore mesuré en dB),par sa fréquence (hauteur mesurée en hertz) qui corres- pond àun son grave ou aigu et par sa durée. 2 Je me protège au travail Aujourd’hui, les expositions sonores au travail sont réglementées. Le bruit fait désormais partie des facteurs de pénibilité. La réglementation du travail impose à l’employeur de fournir des protections indivi- duelles contre le bruit (PICB) dès 80 dB. En cas de non-port, même court (àcause de la chaleur, par exemple), la perte d’efficacité auditive est extrêmement rapide. Ailleurs, dans les bureaux en open space, le bruit est moins intense mais perturbant, car il vient de toutes les direc- tions. Porter un casque audio àréduction de bruit active permet de se créer une bulle de silence et de mieux se concentrer. “Il existe également des bouchons anti- bruit sur mesure, conçus pour laisser passer la parole et proté- geant efficacement les oreilles”, informe Emmanuelle Martin. 3 Je fais des bilans réguliers Des bilans peuvent être réalisés de façon préventive même chez les enfants. Ils se font chez l’ORL ou l’audioprothé- siste. Le premier est habilité à analyser les résultats et poser un diagnostic. Ces rendez-vous sont aussi l’occasion de sensibiliser jeunes enfants et parents au risque auditif,et améliorer les ambiances sonores dans lesquelles ils évoluent.Ces bilans sont recommandés à certaines professions plus exposées comme, par exemple,les professeurs des écoles. Et à l’école ? À la cantine en particulier, les niveaux sonores sont parfois identiques à ceux d’un atelier industriel ! Il fau- drait plus d’une demi-heure de calme aux enfants (et personnel) pour récupérer physiquement. Dans les can- tines au confort acoustique approprié (pose de maté- riaux absorbants au plafond ou sur les murs, embouts de feutre ou de caoutchouc sous les pieds des chaises et des tables, toiles cirées sous les assiettes), les enfants mangent mieux, sont plus concentrés à l’école, moins fatigués et agités. © ISTOCKPHOTO, HEMERA
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