ANFORM GUYANE N76
12 anform ! • janvier - février 2018 de 65 % dans l’Hexagone. Et il y a des tranches d’âges et des caté- gories sociales où on est àmoins de 5 %.” La forte participation des femmes est un facteur important pour l’efficacité d’une campagne de prévention. “Ce n’est que quand on aura ramené ce nombre à la hausse qu’on pourra ensuite passer au test HPVen première ligne.” EXPÉRIMENTATION 2018 Pour provoquer le retour à la hausse, l’État promeut une action de santé publique pour un dépis- tage organisé sur l’ensemble du territoire français pour 2018. Car actuellement, le dépistage est individuel. “Une invitation sera envoyée àchaque femme éligible pour l’informer et lui proposer la réalisation gratuite d’un frottis. Le suivi de toutes les femmes dépistées positives sera assuré” , confirme le Dr Bachellier-Billot. Parallèlement, le ministère prévoit de commencer le déploiement du test HPV. À compter de 2018, l’Institut national du cancer devrait envoyer un test HPV aux femmes qui n’auront pas répondu au cour- rier d’invitation au frottis. “Elles seront relancées. Ce n’est que si elles ne répondent pas à cette relance qu’on leur proposera le test HPV, précise le docteur de l’Agwadec. La mise en place de ce dépistage est ardue et prendra du temps. Pour l’heure, le test HPV coûte cher. Il n’est remboursé par la Sécurité sociale qu’en cas de frottis pathologique. Le frottis classique va donc continuer à nous rendre d’énormes services pendant au moins 3 ans. Il ne faut pas priver les femmes de cet outil. En somme, un bon frottis vaut mieuxqu’un potentiel test HPV!” ••• Faites-vous dépister ! Actuellement, toutes les femmes de 25 à 65 ans devraient se soumettre au frottis tous les 3 ans. Pour réaliser un frottis, le gynécologue, le médecin généraliste ou la sage-femme prélève des cellules du col de l’utérus avec une brossette. Ensuite, un laboratoire d’anatomocytopathologie prend en charge les cellules pour l’analyse microscopique. Enfin, si des cellules anormales sont retrouvées, un test de recherche du papillomavirus humain est proposé. Ce test HPV est un outil moderne de biologie moléculaire qui permet l’identification du virus HPV par détection de son matériel génétique (ADN ou ARN). Autre moyen de prévention : la vaccination. Il existe deux vaccins administrables chez les jeunes filles, avant le début de la vie sexuelle, qui protègent de l’infection par les génotypes 16 et 18 (pour les deux vaccins) et deux autres types d’HPV responsables des verrues génitales pour l’un d’entre eux. Un nouveau vaccin protégeant contre neuf génotypes, responsables d’environ 90 % des cancers de l’HPV, a obtenu une autorisation de mise sur le marché et devrait bientôt être disponible. Mais la vaccination ne dispense pas du dépistage puisqu’il ne protège pas contre tous les génotypes de HPV oncogènes. Le frottis reste donc indispensable ! © ISTOCK
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