ANFORM GUYANE N75
novembre - décembre 2017 • anform ! 13 ••• © IRCAD de mieux le comprendre. Le pilote commence par observer et analyser les photos satellites. Aidé par son logiciel de planification du vol qui anticipe les phénomènes météoro- logiques, il choisit sa route. “Notre “photo satellite”, c'est l'image médicale. Elle est transformée pour donner une cartographie tridimen- sionnelle sur laquelle apparaissent des structures complexes comme les nerfs du pelvis.” Cette image, qui représente le patient avant l'opération, est amenée au bloc. Lorsque l'image réelle est fusion- née avec ces images virtuelles, on parle de réalité augmentée. Cette réalité peut être projetée sur écran ou sur tablette. Tandis que le chirur- gien opère, il voit simultanément les organes réels et les structures cachées telles que reconstruites en images virtuelles. “Lorsqu'on super- pose les différentes images, on obtient la vraie position de chaque organe, de chaque structure, avec une précision de 0,9 mm ”, explique le Pr Soler. À ces progrès s’ajoute un radar peropératoire. Ce radar tient compte des mou- vements naturels du patient et de ses organes. Il ajuste et adapte les images en temps réel. INTELLIGENCE ARTIFICIELLE “Ordinateur, puisque tu sais où est la tumeur, peux-tu l'arrêter ?” Certes, le chirurgien ne s'adressera pas à la machine en ces termes mais, au final, c'est ce que la machine comprendra. Nos organes bougent en permanence, ne fût-ce que sous l'effet de notre respira- tion. Comme on ne peut pas arrêter la respiration d'un patient opéré, il faut s'adapter. L'Ircad développe actuellement un très petit robot contrôlé par un ordinateur qui suit de capteurs capables de mesurer des données que l'être humain ne peut pas percevoir, l'imagerie médicale permet d'obtenir des informations bien au-delà de ce que l'œil humain peut déceler (images ultrasoniques, IRM, radiographie par rayon X, Pet-scan, fluorescence, images UV…). Ces informations invisibles sont transférées dans le spectre du visible sous forme de données chiffrées et d'images. “L'idée était ensuite de faire entrer ces capteurs dans le bloc, comme on l'a fait dans les avions, afin d'obtenir en temps réel des données qui permettent d'adapter le pilotage.” C'est ce qu'on appelle le bloc hybride. Celui de l'IHU de Strasbourg réunit en un même lieu IRM, scanner, échographe et un bras robotisé. Comment fonctionne ce bloc ? Là encore, la comparai- son avec l'aéronautique permet
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