ANFORM GUYANE N114

|anform ! ◆ mai - juin 2024| 83 CLe mal des transports concerne aussi bien les animaux adultes que les jeunes, mais pas forcément pour les mêmes raisons. Les chiots dont l’oreille interne, centre de l’équilibre, n’est pas encore complètement mature sont fragilisés par les situations de roulement ou de tangage. Le cerveau reçoit alors des signaux liés au déséquilibre qui provoquent des nausées, voire des vomissements. L’animal va alors être agité, trembler, un état émotionnel qui peut le mener aux vomissements. Les premiers symptômes du mal des transports sont une salivation accrue qui devient excessive, un halètement qui s’accélère. « Je commence à habituer mon animal au transport le plus tôt possible, conseille le Dr Jenny Evans Tormin, vétérinaire. Si je repère un inconfort, des nausées, un malaise lors d’un premier trajet, je mets en place un vrai plan d’action pour habituer mon animal sur de petits trajets en augmentant progressivement la durée. » L’animal peut aussi avoir une peur liée au bruit du moteur, aux mouvements qu’il ne peut anticiper. On peut donc, pour l’apaiser, l’installer dans une voiture à l’arrêt et démarrer sans rouler. Puis la fois d’après, rouler sur une courte distance, etc. ◆ Source de stress Le stress est souvent en cause, facteur aggravant, parfois déclenchant du mal des transports. Il est lié principalement à de mauvaises expériences antérieures : un voyage ou un trajet qui s’est mal déroulé, ou parce que ce déplacement en voiture a mené l’animal non en promenade, mais chez le vétérinaire ! Ce stress est fréquent chez les chats, qu’on installe plus rarement en voiture pour une promenade de santé que pour une visite de santé ! Ainsi, la vision de la cage, ou de la caisse de transport suffira à créer le stress, et le stress le mal des transports. « Certains animaux sont stressés dès qu’ils aperçoivent leur caisse de transport, poursuit le Dr Jenny Evans Tormin. Il faut alors procéder à un déconditionnement de cette peur initiale, en modifiant le ressenti que l’animal a de la cage. On peut déposer à la maison en permanence la fameuse cage et éviter ainsi de ne la sortir qu’en perspective d’un voyage. La cage deviendra un lieu de repos, où l’animal pourra s’installer à sa guise et à tout moment. Le temps du voyage venu, le mettre dans sa cage sera un jeu d’enfant et surtout l’animal n’en ressentira aucun stress. Cela permettra également que la visite chez le vétérinaire se fasse de manière apaisée. » L’animal, véritable éponge émotionnelle, peut également ressentir le stress de son maître face au voyage ou à la visite chez le vétérinaire. Pour aider votre animal, pensez à vous détendre ! ◆ Des médicaments Lorsqu’il est avéré que mon animal a le mal des transports, je peux l’aider en lui administrant, 15 minutes avant le départ, un médicament sous forme de comprimé ou liquide. Je peux aussi recourir à la phytothérapie ou à l’homéopathie, solution naturelle et efficace, sans contre-indications. Le mode d’administration par dilution dans l’eau présente aussi un aspect très pratique. La seule contrainte : commencer à donner des granules quelques jours à quelques heures avant le trajet prévu. Il convient également de ne pas nourrir l’animal au moins 3 h avant le départ.

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