ANFORM GUYANE N112

| anform ! ◆ janvier - février 2024| 25 ◆ Gestes simples On peut soulager les symptômes en adoptant quelques gestes simples comme… ∞ humidifier l’intérieur du nez avec des solutions de lavage adaptées : sérumphysiologique, sprays d’eau thermale ou d’eau de mer… ; ∞ boire suffisamment ; ∞ dormir la tête surélevée ; ∞ aérer régulièrement les pièces. ◆ Les plantes à la rescousse Il existe également des alterna- tives naturelles, notamment en phytothérapie. Comme le préconise le Dr Ingrid Lefort, pharmacienne : « Les inhalations à base d’huile essentielle d’eucalyptus globulus ou radia- ta, ou encore de menthe poivrée sont efficaces pour décongestionner les voies nasales. On peut respirer une à deux gouttes d’une de ces huiles sur unmouchoir ou recourir à un inhalateur, avec de l’eau chaude et quatre à cinq gouttes d’huile essentielle (contre-indiqué chez les enfants de moins de 7 ans, la femme enceinte ou allaitante, les asthmatiques et les personnes ayant des antécédents d’épilepsie et de convulsion). Je recommande également des sprays composés d’une synergie d’HE à pulvériser dans le nez. » Par voie orale, il existe des spécialités qui ont le même but que les médicaments mis en cause, « notam- ment à base de pélargonium, décrit le Dr Ingrid Lefort, une plante aux propriétés décongestion- nantes et apaisantes des voies respiratoires . L’huile de carapate, que l’on peut réchauffer entre les mains, pourra être utilisée avec profit sur les ailes du nez, le torse, le cou et le dos, afin de soulager les symptômes les plus désagréables » . ◆ Possible dangerosité Ils sont aujourd’hui pointés du doigt par l’ANSM et par plusieurs représentants des médecins (Collège de la médecine générale, Conseil national professionnel d'ORL) et de pharmaciens (Ordre national des pharmaciens et syndicats patronaux de pharmaciens d’officine USPO et FSPF). Pourquoi ? Parce que ces vasoconstricteurs exposent à des risques cardiovasculaires ou neu- rologiques, infarctus dumyocarde et accidents vasculaires cérébraux. « Ce risque est très faible, mais ces événements peuvent se produire quelles que soient la dose et la durée du traitement » , sou- ligne l'ANSM qui note une « persistance des cas en dépit des actions déjà mises en place » . Le risque d’effets indésirables est aggravé en cas d’utilisation simultanée d’un vasoconstricteur oral (comprimé) et d’un vasoconstricteur à usage local (spray nasal disponible uniquement sur prescription). ◆ Vigilance recommandée « Le syndicat a bien sûr à nou- veau alerté les pharmaciens sur la nécessité de mettre en garde les patients face à ces médicaments, explique Ingrid Lefort, docteur en pharmacie. Leur intérêt est contesté, d’autant que le rhume est une affection bénigne qui guérit spontanément en 7 à 10 jours. » Depuis les premières alertes, le nombre de boîtes vendues chaque année en France est passé de 15 à environ 3 millions (chiffres ANSM). Pourtant, le pas n’est pas encore franchi vers un retrait des AMM (autori- sations de mise sur le marché). L’ANSM arguant du fait que la décision de retirer ces médicaments de la vente doit être européenne. L'homéopathie aussi ! Aux premiers signes d'un rhume, prenez immédiatement une dose d’oscillococcinum 200. Puis, toutes les heures, trois granules d’Aconit composé. Source : Conseils pour vous soigner par l’homéopathie , Dr Alain Horvilleur, édition Livre de poche.

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