ANFORM GUYANE N109
30 | anform ! ◆ juillet - août 2023| | santé ◆ Reportage| ◆ Sauter le pas « Aujourd’hui, on veut dire aux femmes que c’est le premier pas qui est le plus difficile. Accepter d’être malade et d’avoir besoin d’aide. Une fois qu’on intègre la communauté thérapeutique, on réapprend à vivre. C’est une expérience forte, parfois douloureuse, mais gratifiante » , explique la cheffe de service. La phase d’immersion reste la plus difficile à traverser : pendant 1 mois, pas de visite, pas de sortie, interdit d’utiliser son téléphone portable, de naviguer sur internet. Grâce au soutien mutuel, aux activités, au développement des compétences, le bout du tunnel est moins difficile Une association reconnue pour les publics exclus Depuis sa création, en janvier 1995, l’Akatij (An nou kombat ansanm tout inégalité di jodla) est un acteur reconnu de la prise en charge des publics exclus en Guyane. Yépi Makandra a reçu le soutien de la mairie d’Awala, l’ARS de Guyane, la CTG, l’AFD et l’Union européenne. Le 28 janvier 2022, le président de la Collectivité territoriale de Guyane et le préfet étaient notamment présents pour l’inauguration. Communauté thérapeutique Yépi Makandra : 1 080, rue du 8 décembre 1984 Awala-Yalimapo ; tél. 05 94 34 86 31, 06 94 38 85 20, ctawala@akatij.fr à atteindre. « Ici les résidentes reçoivent et donnent le soin. Au fur et à mesure de leur parcours, elles ont de plus en plus de liberté mais aussi des obligations les unes par rapport aux autres. Le marrainage est un moyen de les responsabiliser » , ajoute-t-elle. Lorsque le moment est venu de quitter la communauté, la difficulté majeure est de renouer du lien social. « L’association les accompagne dans la recherche d’un emploi, d’un logement. Elles sont également invitées à venir témoigner sur leur parcours. Par exemple, une des résidentes a trouvé du travail, et est repartie vivre avec son fils ! » , conclut Laurène Paris. L'établissement peut accueillir 20 femmes et 15 enfants. ©DR
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