ANFORM GUYANE N105
58 anform ! • novembre - décembre 2022 orgasme est plus facile avec ses sex-toys sous la main –, Léa a le doux souvenir d’une situation pétil- lante : “Tout était excitant, l’image du collègue, ses mots, la nouvelle érotique, le côté inédit et risqué.” Au bout de 5 minutes, elle s’arrête pour ne pas éveiller les soupçons. “Je savais que j’allais me rattraper à la maison.” BRISER UN INTERDIT Matthieu, lui, n’en est pas à son coup d’essai. Du haut de ses 32 ans, le conseiller commercial a déjà eu l’occasion de faire venir quelques partenaires après la fermeture des bureaux. “Je n’ai jamais ressenti aucun stress d’être surpris. Je vis chaque instant à 100 %, car je ne sais pas si ça va se reproduire.” Avoir des rapports intimes au bureau, c’est pour lui, sortir des sentiers battus. Car, “quand ma journée est termi- née, j’ai besoin de me détendre. Chez moi, ce serait trop routinier” . Son souvenir le plus marquant reste une aventure de 6 mois avec une collègue de 16 ans son aînée. “Ses belles courbes, son charisme, sa beauté, jamais je n’aurais imaginé être avec une femme si convoitée. Ce n’était pas mon niveau” , affirme- t-il, humblement. “Notre première fois était àmon bureau. Nous échangions depuis 3 semaines par messages. Elle savait que je serais seul à cette heure-là.” Jusqu’ici, les deux amants se taquinaient : “Quand on se croi- sait, on se disait, je te ferai ci ou ça, un jour.” Et le jour est arrivé. “ Ça s’est fait naturellement. On est passé dans la pièce à côté. On s’est embrassé et elle a plongé ma tête dans sa poi- trine. Ce qui m’a marqué est qu’elle portait un string ouvert au niveau de sa vulve. Je me suis dit que tout était prémédité. La femme a toujours deux coups d’avance”, sourit-il. Mat- thieu se souvient de l’adrénaline de la situation, l’excitation de briser un interdit. “Ça m’excitait encore plus.” ••• Devant les autres collègues, c’est la totale discrétion. Un bonjour cordial à son amante et c’est tout. “C’est notre secret partagé.” Ces histoires sont sans surprise pour la sexothé- rapeute, Margot Fried-Filliozat [2] . “Le travail est l’endroit où on passe le plus de temps. Donc les connexions se font naturellement avec les autres. Le bureau est comme une bulle où on fait quelque chose ensemble, on tisse des liens, on se rapproche et on crée ainsi des complicités.” Quand nous l’interrogeons sur la question de l’interdit, elle rebondit : “Briser l’interdit est un moment où on se sent en vie.” Selon l’experte, la liberté de choisir est une puissance personnelle qui fait du bien et est inhérente à la nature humaine. ON A FINI SUR LA TABLE Sarah, quant à elle, sait se faire du bien. “Le lit est ennuyeux, à force.” Alors, comme Léa, des anecdotes sur le sexe au bureau, elle pour- © SHUTTERSTOCK
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