ANFORM GUYANE N105

34 anform ! • novembre - décembre 2022 ••• Les références animalières ont la cote ! De nombreuses maladies, syndromes ou malformations sont associés à des termes animaliers : l’éléphantiasis caractérisé par un gonflement des membres inférieurs dont l’aspect ressemble à des pattes d’éléphant ; la variole du singe transmise à l’homme par des rongeurs sauvages ou des primates ; le syndrome de la queue- de-cheval survenant lors de la com- pression des racines nerveuses situées dans le bas du dos ; la maladie du cri du chat, trouble génétique rare, qui provoque des cris monochromatiques aigus caractéristiques. Aujourd’hui jugés incorrects, ces noms sont parfois remplacés, comme le bec-de-lièvre (déformation de la lèvre supérieure) auquel on préfère l’expression : fente labio-palatine. © SHUTTERSTOCK listes. Les noms de personnes, de cultures, de lieux ou d’animaux sont désormais proscrits. Le but ? Ne pas stigmatiser ni brouiller la compréhension du public. La fièvre porcine, par exemple, ne se transmet pas par la viande de porc. Pourtant, certains pays ont interdit son importation après l’épi- démie de 2009. La communauté sanitaire l’a finalement baptisée “grippe pandémique H1N1 2009”. L’OMS suggère donc de choisir des noms qui permettent de décrire les symptômes et leur sévérité, les patients, ou d’utiliser le nom de l’agent pathogène. Récem- ment, l’OMS a imposé le terme très neutre de “Covid-19” pour quali- fier le coronavirus de la dernière pandémie. Car dès janvier 2019, de nombreuses appellations stig- matisantes envahissaient les médias : “grippe chinoise”, “virus de Wuhan”, etc. En juin dernier, l’OMS a indiqué vouloir très bientôt changer le nom du virus de la variole du singe. À suivre...

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