ANFORM GUYANE N101

mars - avril 2022 • anform ! 45 2 Ne pas délaisser le suivi des soins L’avis d’un professionnel de santé n’est pas négligeable. Après évaluation de l’origine de la blessure et de son aspect global, celui-ci va déterminer le type de la plaie et prodiguer des soins. Si la plaie est grave, il va aussi en assurer le suivi régulier ou adresser le blessé au bon professionnel. Durant son suivi, le professionnel tient compte, par exemple, de la couleur de la plaie, de sa profondeur et sa taille, du fait qu’elle soit infectée ou qu’elle suinte… Ce sont de très bons indicateurs pour déduire l’amélioration ou l’aggravation de l’état de cicatrisation. La fréquence de changement des pansements sera constamment à adapter. En somme, le soin évolue en fonction de l’état de la blessure, jusqu’à parvenir à la bonne cicatrisation de la plaie. 4 Maintenir une bonne humidité Sous nos latitudes tropicales, la peau peut être très humide. Il faut maintenir un niveau d’humidité suffisant pour ne pas retarder la cicatrisation. En effet, le milieu humide favorise le renouvellement des cellules de la peau et préserve le nouvel épiderme en formation. En revanche, une peau trop humide favorise la macération et l’apparition d’une croûte. 3 Bien choisir son pansement Hydrater, absorber les écoulements ou protéger : pour chaque objectif, il y a un pansement adapté. Au départ, pour une plaie avec de la nécrose (tissu mort), le professionnel utilisera, par exemple, de l’hydrogel ou bien des irrigo-absorbants. Dans le but de ramollir la peau et faire tomber cette nécrose. En dernier recours, on coupe la nécrose avec le bistouri. Autre cas : pour une plaie fibrineuse (qui empêche la cicatrisation), on pourra, par exemple, utiliser de l’alginate ou de l’hy- drofibre. Cela permettra d’absorber et contrôler les suintements. Ensuite, la plaie bourgeonne, ce qui est bon signe en général. On peut utili- ser un pansement hydrocellulaire ou bien un hydrocolloïde pour maintenir le milieu humide favorable au renouvellement cel- lulaire. Enfin, lorsque la plaie fabrique de l’épiderme, fin de la guérison. On utilise, par exemple, des hydrocolloïdes minces pour stimuler l’épiderme et pour protéger la peau. Cela aboutira à une cicatrice définitive. Le profes- sionnel de santé déterminera s’il y a lieu d’utiliser des antibiotiques ou pas.

RkJQdWJsaXNoZXIy MTE3NjQw