ANFORM GUYANE N101
10 anform ! • mars - avril 2022 qui a reçu une autorisation précoce le 6 août 2021, mais se montre peu efficace contre Omicron. À ce jour, deux autres spécialités à base d'anticorps monoclonaux sont encore autorisées : l'Evusheld d'Astrazeneca et le Xevudy du laboratoire GSK. MÉDICAMENT MIRACLE À côté des médicaments reposition- nés et des anticorps monoclonaux, la piste de nouveaux médicaments a été poursuivie par de nombreuses équipes. Mais toutes les molécules qui montrent une certaine efficacité in vitro ne se convertissent pas en médicament miracle. Ainsi, l'anti- viral Molnupiravir, présenté par le laboratoire Merck, promettait une véritable révolution : la molécule, qui avait déjà suscité l'intérêt des laboratoires de recherche lors de l'épidémie de Sars en 2003, semblait protéger contre plu- sieurs variants. Elle était même, contrairement aux anticorps mono- clonaux, disponible sous forme de pilule facile à manipuler et ingérer. Malheureusement, même s'il a été autorisé en Grande-Bretagne, sa faible efficacité ne lui a pas ouvert le marché français. Dans ce contexte de montagnes russes, l'autorisa- tion précoce accordée le 21 janvier 2022 au Paxlovid, développé par le laboratoire Pfizer, ouvre de nou- velles perspectives. Il est destiné aux personnes testées positives et appartenant à un groupe à risque : immunodéprimées, traitées pour un cancer, trisomiques, ou personnes de plus de 65 ans avec des fac- teurs de risques (diabète, obésité, hypertension, insuffisance rénale chronique ou respiratoire…). Les essais cliniques présentés indiquent La fable du chewing-gum anti-Covid Des chercheurs américains de l’université de Pennsyl- vanie (États-Unis) ont fait le buzz en novembre 2021 en proposant de fabriquer des chewing-gums anti-Covid. Le principe : le bourrer de protéines ACE2, cette molécule humaine sur laquelle le virus Sars-Cov2 s'accroche. Selon leurs essais en laboratoire, 95 % des particules virales de Sars-Cov2 présentes dans la salive s'y colleraient et seraient ainsi neutralisées. Faudra-t-il donc mâcher du chewing-gum en permanence pour éviter l'infection ? Pas si vite... Car ce que les chercheurs ne disent pas, c'est que les particules virales passent aussi (et surtout) par le nez ! © SHUTTERSTOCK qu'il réduit de 89 % le risque d'hos- pitalisation et de décès s'il est débuté dans les 3 jours suivant l’apparition des symptômes. Et cela sur tous les variants, y compris le dernier en date, Omicron. Pfizer espère même pouvoir convaincre les autorités de l'intérêt de cures préventives de Paxlovid... Cet enthousiasme va-t-il durer ? Seul l'avenir le dira. Et s'il venait à déce- voir, il aura des remplaçants. À ce jour, plus de 3 000 essais cliniques sont en cours pour tester des traite- ments de la Covid-19. •••
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