ANFORM GUYANE N100

 La sapotille diurétique anform ! La sapotille est riche en fibres, de cellulose, de sucre et de vita- mines. Elle est réputée pour ses vertus diurétiques (surtout les graines), mais également pour soigner les coliques néphrétiques et les rétentions d’urine. “Les graines sont également conseil- lées dans l’asthme. L’infusion des jeunes fruits et des fleurs est préconisée contre les troubles bronchiques”, rapporte Jean-Louis Longuefosse. Légèrement astringente, elle peut être recomman- dée comme fruit de régime en cas de légère diarrhée. Et ses graines réduites en fine poudre, indiquées contre les parasites de nos animaux domestiques (tiques ou puces). Attention, tou- tefois, les graines de la sapotille sont toxiques lorsqu’elles sont ingérées en grande quantité. Une fois mûre, la sapotille est très sucrée et dégage un goût proche du caramel. Elle est consom- mée fraîche, en confiture, pochée, ou en sirop (après cuisson) et souvent mêlée aux salades de fruits. Lorsqu’elle est consommée verte, sa forte teneur en tanins lui confère un goût déplaisant. Le sapotillier fournit un bois de haute qualité et recherché en ébé- nisterie. Source : Plantes médicinales caribéennes , Jean-Louis Longuefosse, éd. Orphie Le cacao médicinal anform ! Chez les Aztèques, le cacahualt était paré de vertus aphro- disiaques. Lorsqu’en 1528 le conquistador Herman Cortès débarqua sur leur terre, le tchocolatl était un breuvage coûteux, froid et pimenté, additionné de maïs, parfumé avec du gin- gembre, de la girofle et de la vanille et coloré avec du roucou. (…). Au point de vue médicinal, le Père Labat le décrivait en 1724 comme “froid et sec, rafraîchissant, fortifiant, tout en procurant un doux sommeil, aidant à la digestion et purifiant le sang” . L’huile de cacao était réputée contre les hémorroïdes. Aux Petites Antilles, les graines vertes sont considérées antidia- bétiques. Les qualités sudorifiques du cacaoyer sont mises à profit contre la pleurésie (pirezi). Le malade est invité à boire un chocolat préparé avec du cacao amer (additionné de sel, d’un filet de rhum et de muscade) ; puis à utiliser la feuille enduite de chandelle molle (suif) en enveloppements pour soulager les maux de tête. Les feuilles entrent dans certains bains aroma- tiques et la pulpe sert à embellir les cheveux. Au Guatemala, la graine est employée contre les diarrhées et les coliques abdo- minales. Fleurs, graines et feuilles sont considérées comme de bons expectorants en cas de bronchite et de toux. Source : Plantes médicinales caribéennes, T 2, Jean-Louis Longuefosse, éd Orphie. Le curcuma calme la digestion anform ! Le curcuma est une plante utilisée depuis des siècles en cuisine et en médecine traditionnelle. Il agit en favorisant la production de bile par le foie et en stimulant sa sécrétion dans l’intestin. Comment agit-il ? Le rhizome du curcuma contient un ensemble de substances, les curcuminoïdes, dont la curcumine est la plus abondante. Chimi- quement, ces substances possèdent des propriétés anti-oxydantes marquées, ainsi que des propriétés anti-inflammatoires. De plus, la curcumine a montré, sur des cultures de cellules, une capacité à bloquer la multiplication de plusieurs types de cellules cancéreuses. Néanmoins, du fait d’une absorption intestinale faible, des concen- trations sanguines de curcumine de l’ordre de celles utilisées dans ces études ne peuvent pas être obtenues par voie orale. Une étude clinique contrôlée avec un groupe placebo a montré une certaine efficacité du curcuma dans les troubles digestifs mineurs (brûlures d’estomac, ballonnements, flatulences, etc.), mais les études sur les ulcères gastroduodénaux se sont révélées décevantes. Dosages Les troubles digestifs sont soulagés par la prise de 0,5 à 1 g de poudre, en infusion dans 150 ml d’eau, de préférence pendant les repas. Source : Le guide des plantes qui soignent, éd Vidal. Le concombre contre la fièvre anform ! Pour les Romains, le concombre revêtait une grande impor- tance. Au 1 er siècle, le naturaliste Pline note que “l’Empereur Tibère l’aimait avec passion, car il en avait tous les jours. Ses jardiniers les cultivaient dans des caisses munies de roues, les sortaient au soleil et l’hiver, au contraire, les retiraient sous la protection de châssis en pierre de mica” . Ce concombre impé- rial était très amer : Apicius, le célèbre gourmet de l’Antiquité romaine, en propose des recettes qui l’associent au miel, sans doute pour l’adoucir (une de ses plus célèbres recettes est la “patina de concombre”) . Au Moyen Âge, le légume semble avoir été quelque peu oublié, hormis pour ses vertus médici- nales : il est réputé chasser la fièvre et être apaisant. C’est au début du règne de Louis XIV que le concombre devient “ten- dance” à la table des élites sociales (d’autant que le Roi-Soleil en raffole personnellement). À cette époque, on continue de se méfier du cru et on consomme généralement le concombre cuit, notamment farci. C’est en 1651 précisément qu’apparaît le mot “cornichon”, dont le sens est “petite corne” : ce concombre miniature à l’aspect déformé était cueilli jeune puis mis à confire dans le vinaigre. Source : Petite et grande histoire des légumes, Éric Birlouez, éd Quae.

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