ANFORM GUIDE SENIOR GUYANE 2022
Cancer “La surveillance active est un nouveau protocole de prise en charge du cancer de la prostate. Elle est proposée si les critères de départ sont bons, c’est-à-dire que le cancer ne nécessite pour le moment, ni opération ni traitement” , explique Frédéric Braud, urologue. Dans ce cas de cancer de la prostate encore localisé et “à faible risque évolutif”, il s’agit de surveiller la tumeur et sa croissance. Selon un calendrier de visites et d’analyses, notamment du taux d’antigène pros- tatique spécifique (PSA) dans le sang, ce pro- tocole permet de juger de l’évolution du cancer. Si les médecins constatent qu’il s’aggrave, qu’il se développe hors de la prostate, par exemple, il faudra envisager de nouvelles options de traitement. Celui-ci dépendra essentiellement de l’agressivité de la maladie : chirurgie, consistant à retirer la prostate (prostatectomie totale), radio- thérapie et techniques plus expérimentales (ultra- sons de haute densité, curiethérapie...). Lorsque Prostate : quels sont les nouveaux traitements ? PSA, ça veut dire quoi ? La prostate fabrique une protéine appelée antigène prostatique spécifique (PSA). Ce PSA est un marqueur de l’activité de la prostate (il indique qu’elle fonctionne). On peut doser la quantité du PSA dans le sang grâce à une prise de sang. L’augmentation de la valeur du PSA permet de révéler une anomalie de la prostate. C’est le test de référence pour dépister un cancer de la prostate. Cependant, la valeur du PSA peut s’élever pour d’autres raisons qu’un cancer. Comme un adénome de la prostate ou une infection de la prostate (prostatite). Source : Anamacap, association nationale des malades du cancer de la prostate. le cancer de la prostate produit des métastases, un traitement par chimiothérapie peut être en- visagé. Moins connu, “depuis 1,5 an environ, l’hormonothérapie de deuxième génération peut aussi répondre à un cancer de la prostate à un stade avancé” , ajoute l’urologue. Ce traitement, par voie orale ou par injection, vise à stopper la production ou à bloquer l’action d’hormones masculines (essentiellement la testostérone). Ces hormones favorisent le développement des cellules cancéreuses de la prostate. Des effets secondaires peuvent cependant apparaître : bouffées de chaleur, troubles sexuels, irritabilité, ostéoporose… Une découverte prometteuse, menée par l’Institut Gustave Roussy, propose d’associer hormonothérapie et chimiothérapie. Une combinaison qui pourrait faire gagner jusqu’à 2,5 années supplémentaires pour les cas les plus graves de cancer de la prostate. 13 anform ! GuideSenior 2022-2023 santé
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