ANFORM GUADELOUPE N99

novembre - décembre 2021 • anform ! 133 terre présentes sur le bitume d’une banlieue de la ville qu’il mettait à la disposition des personnes dans le besoin. Son action, d’abord sous la menace d’une sanction par les auto- rités, a été rapidement plébiscitée et finalement récompensée par la Ville. Alimentation plus saine D’après le Guide des jardins par- tagés engagés et responsables de Martinique, publié au mois d’août dernier par l’association Ypiranga, la Martinique n’est pas en reste ! Ce ne sont pas les idées ni l’énergie qui manquent à Teo et son équipe. De nouvelles réhabilitations de friches sont en cours, un composteur de quartier a été mis en place pour les habitants… En Guadeloupe, pas ••• moins de huit projets d’associations ont aussi été récompensés pour la création de jardins partagés en mars dernier. Ils bénéficieront d’une aide financière du ministère de l’Agricul- ture et de l’Alimentation. Toutes ces associations ont pour mission de donner accès à tous à une alimen- tation plus saine et ont fait le choix d’allier les savoirs traditionnels et des méthodes alternatives agricoles qui préconisent le respect de la bio- diversité urbaine et la préservation de l’environnement. Échanger, partager Mais au-delà de la préoccupa- tion purement alimentaire, le jardin partagé revêt une dimension sociale, culturelle et éducative. Les © BÉNÉDICTE JOURDIER Jardin partagé de Trenelle-Citron - Fort-de-France habitants du quartier s’y retrouvent pour échanger des conseils ou partager leur expérience. Les enfants apprennent l’importance de toutes les formes du vivant et per- çoivent mieux l’origine de ce qu’ils mangent. Il est également un lieu de convivialité qui peut accueillir des événements locaux comme des ateliers de jardinage, de musique ou de danse. Aux Antilles, le jardin partagé a une résonance toute par- ticulière, car dans le passé, il était courant pour un citadin d’entretenir un jardin créole, lopin de terre atte- nant à son habitation. C’était avant tout un moyen d’organiser sa propre subsistance. La culture du jardin créole témoigne également d’un © LE JARDIN PARTAGÉ DE TRENELLE-CITRON

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