ANFORM GUADELOUPE N99

106 anform ! • novembre - décembre 2021 bien-etre Avec 15 % des Parisiens qui ont déjà vécu une expérience échangiste et 18 % ayant déjà fréquenté un club spécialisé, l’échangisme connaît de plus en plus d’adeptes. À l’image de Yumee et Andréa, cette pratique sexuelle séduit-elle aussi les Antillais ? L’échangisme PAR BÕNI Libre-échange pour relancer le désir “D e l’habitude naît l’ennui”, martèle avec c o n v i c t i o n Andréa, quand on lui demande pourquoi elle adhère au concept de l’échangisme. Il est vrai que les chemins qui mènent à l’échange de partenaires entre deux couples (dans un cadre hétérosexuel, la femme a des relations sexuelles avec un homme autre que son conjoint et l’homme avec la femme d’un autre) sont mul- tiples. Dans son cas, c’est l’idée qu’on tourne vite en rond avec son partenaire au fil du temps : “On se connaît. On anticipe les caresses, les positions. On sait où aller chercher son plaisir. Ça devient mécanique.” Convain- cue que la vie est un cheminement durant lequel nos envies changent, progressent avec l’âge, l’échangisme © SHUTTERSTOCK lui apparaît alors comme un remède anti-routine. L’ennui étant normal, la pratique permet de redynamiser la libido du couple. “Oui, du couple !”, insiste-t-elle. Car, avant toute chose, l’échangisme doit partir d’un désir commun. Il n’est pas question de zapper le consentement plein et entier de l’un des partenaires. Il y a, bien entendu, la question de l’intégrité phy- sique. Mais se pose également celle de la jalousie. “MON HOMME ASSURE” Annie, propriétaire avec Bernard, son mari, d’un club libertin en Guadeloupe, ne dira pas le contraire : “Après vingt années d’expérience, quand je vois un nouveau couple arriver, je sais tout de suite comment cela va se passer !” En effet, souvent, c’est l’homme qui propose à sa femme, comme nouvelle

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