ANFORM GUADELOUPE N99
104 anform ! • novembre - décembre 2021 primordial !” Quant au temps d’utili- sation, les deux experts s’accordent sur un usage quotidien fractionné de 10 à 30 min selon sa condition physique. “Ma réserve est sur l’interférence que peut générer l’uti- lisation du ballon avec une activité nécessitant une concentration optimale. On peut avoir tendance à relâcher sa posture, le cerveau étant sollicité par ailleurs”, confie le Dr Ung. Aussi, il préconise plutôt une utilisation lors des moments de pause pour relâcher les ten- sions musculaires. DOULEURS CHRONIQUES Ce n’est pas le choix fait par le Dr Hervé Lepron, médecin conseil et chef de service à la DRSM, autre volontaire. Pour lui, “essayer, c’est l’adopter !” Sujet à de nombreux blocages lombaires, ce pratiquant assidu de surf a tout de suite été séduit : “Avec le fauteuil tradition- nel, j’étais endolori au bout de quelques heures. Là, j’ai utilisé le ballon 8 h d’affilée et le confort a été immédiat et total ! Bien sûr, je ne m’attends pas à une disparition de mes douleurs chroniques, mais plutôt à une amélioration à moyen terme.” De plus, il salue le côté pratique du ballon. Pas encombrant, 2 kg. Un choix de la DRSM loin d’être anodin. Le ballon ergonomique imaginé par deux amis, l’un passionné de design et l’autre ostéopathe, est bien un mobilier de bureau transportable destiné à améliorer sa posture au bureau ou en télétravail. “Nos colla- borateurs sont en première ligne avec cette crise sanitaire. Elle a accentué les troubles musculo-squelettiques 2 (TMS), car à la maison, les condi- tions de travail sont dégradées. Pour une réelle performance, ils doivent se sentir bien”, soutient-il. D’où l’autori- sation faite aux volontaires d’amener le ballon chez eux. Pour la suite ? Après une période d’essai, la DRSM enverra un questionnaire de satis- faction aux volontaires. Selon ces retours, un déploiement généralisé des ballons sera envisagé. 1 La proprioception est la perception que chacun a, de manière consciente ou non, de la position dans l’espace des différentes parties de son corps. L’ensemble des informations nerveuses transmises au cerveau permettent la régulation de la posture et des mouvements du corps. 2 Les troubles musculo-squelettiques (TMS) touchent les articulations, les muscles et les tendons, et affectent le plus souvent le dos ou les membres supérieurs (poignet, épaule, coude…). Plusieurs facteurs, notamment professionnels, favo- risent ces TMS. 2 QUESTIONS À… Michaëlle Mézence, présidente d’une société spécialisée dans l’organisation d’événements liés aux enjeux de la qualité de vie au travail (QVT). Se préoccupe-t-on suffisamment de QVT ? L’attention est de plus en plus importante. Mais le champ est tellement vaste que ce n’est que le début. Par rapport à l’évolution du monde du travail, tous les profils de travailleurs doivent être considérés (auto-entrepreneurs…). Comment les sensibiliser ? L’Aract et la CGSS œuvrent dans le domaine. Il faut continuer de vulgariser et faire comprendre aux auto-entrepreneurs que la santé est au centre de leur activité. Souvent seuls à gérer, ils ont tendance à la négliger. Or, pour pérenniser leur entreprise, le capital santé vaut bien plus que le capital matériel. Il ne faut pas hésiter à demander de l’aide et se faire accompagner. “J’ai utilisé le ballon 8 h d’affilée et le confort a été immédiat et total !” © DR
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