ANFORM GUADELOUPE N98

septembre - octobre 2021 • anform ! 19 ••• © SHUTTERSTOCK ment dit d’attaque pendant environ 3 mois. Puis, en cas de succès, un second qui va durer deux fois plus longtemps pour entretenir l’amé- lioration obtenue. La durée dans le temps du traitement va permettre d’éviter le retour des lésions. Il existe également des alternatives naturelles ou esthétiques aux médicaments. Quels sont les traitements proposés ? Les médicaments vont cibler les trois facteurs favorisant l’acné : l’hy- perséborrhée (production excessive de sébum), l’hyperkératinisation/ rétention sébacée (épaississement de la peau et rétention du sébum) et la colonisation bactérienne par Pro- pionibacterium acnes . • Pour les traitements locaux, trois catégories de médicaments existent : le peroxyde de benzoyle, les rétinoïdes locaux et les antibactériens locaux. Ils agissent différemment. Cependant, des associations entre les trois augmentent l’efficacité du traitement. Le peroxyde de benzoyle a une action antibacté- rienne sur Propionibacterium acnes , neutralise l’hyperkératinisation et l’hy- perséborrhée. Il est plus efficace s’il est utilisé en alternance avec un réti- noïde local ou un antibactérien local. Il agit à moyen terme et a des effets secondaires. Les rétinoïdes locaux permettent l’expulsion des comédons et limitent l’apparition de nouveaux. Les antibactériens locaux sont des antibiotiques qui luttent contre P acnes et l’inflammation. Il vaut mieux les uti- liser en alternance avec du peroxyde de benzoyle, mais en cas d’intolérance à ce dernier, ils peuvent être prescrits à leur place. L’antibiothérapie doit durer moins de 3 mois pour éviter les risques de résistance bactérienne. • Les traitements généraux, eux, interviennent si le traitement local n’a pas été efficace. Ce sont d’autres antibiotiques, le gluconate de zinc, l’isotrétinoïne et l’hormonothérapie. Ils sont longs et nécessitent qu’on observe avec attention les effets indé- sirables qu’ils peuvent engendrer. Le dermatologue peut toutefois les proposer d’office si l’acné est très sévère. Le gluconate de zinc est anti- inflammatoire. L’isotrétinoïne va limiter l’hyperséborrhée, diminuer l’hyperké- ratinisation et empêcher la prolifération de P acnes . Ce traitement peut durer jusqu’à 24 semaines et doit être utilisé sous la surveillance du dermatologue. Enfin, l’hormonothérapie est réservée aux femmes qui manifestent un excès d’hormones androgènes. En plus des autres traitements, le médecin peut proposer des pilules contraceptives anti-androgènes (œstroprogestatifs ou acétate de cyprotérone) dont le résultat est net. Existe-t-il des traitements complémentaires aux traitements conventionnels ? Des solutions plus douces telles que l’esthétique, la cosmétique et les “soins naturels” peuvent intervenir pour amé- liorer la qualité de la peau du patient. Parmi ces solutions : le peeling super- ficiel. Ce gommage chimique traite les défauts de relief de la peau et les cicatrices grâce à son action exfo- liante. Il en résulte l’expulsion des comédons et la régénération cutanée. Les soins dermo-cosmétiques aussi