ANFORM GUADELOUPE N96
78 anform ! • mai - juin 2021 © SHUTTERSTOCK Ban mwen on ti bo Pour beaucoup de parents, embrasser son enfant sur la bouche est un geste anodin, marque d’affection et de complicité. En réalité, pas tout à fait. C’est du moins l’avis de la pédopsychologue, Catherine Bernadoy. Peut-on embrasser son enfant sur la bouche ? PAR MARIE-FRANCE GRUGEAUX-ETNA Nos enfants S ans la moindre arrière- pensée sexuelle, certains parents embrassent leurs enfants sur la bouche. S’ils y voient une marque d’affec- tion, ce comportement est loin de faire l’unanimité. Il suffit d’obser- ver l’attitude des autres adultes. Le geste ne manque pas d’attirer l’attention de l’entourage et, parfois même, provoque des regards ou réflexions réprobatrices. Pourquoi ? “Car dans notre société, embrasser sur la bouche garde la connota- tion du geste amoureux entre un homme et une femme, confirme Catherine Bernadoy, pédopsy- chologue. Si pour le parent, c’est uniquement une marque d’affec- tion très forte et spontanée, il doit être conscient qu’au-delà, il y a des connotations qui peuvent avoir des répercussions assez négatives, voire néfastes, sur le développe- ment de l’enfant.” C’est aussi une question de culture et de contexte. Il y a des peuples qui s’embrassent plus volontiers sur la bouche et d’autres qui se font plus d’acco- lades. Mais cela dépend aussi des personnes et de l’éducation reçue. “Il y a des familles où l’on se fait très peu de câlins et d’autres où c’est l’inverse, où on est très proche physiquement, très tactiles, même si le bisou sur la bouche
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