ANFORM GUADELOUPE N96

68 anform ! • mai - juin 2021 de mortalité moins élevés que les personnes moins actives. Ainsi, la fréquence des cardiopathies corona- riennes, de l’hypertension artérielle, des accidents vasculaires cérébraux, du diabète de type 2, du cancer du côlon et du cancer du sein est moindre chez les personnes actives. La Haute autorité de santé va même plus loin. L’institution a repéré 45 maladies pour lesquelles l’acti- vité physique a la même efficacité qu'un traitement médicamenteux ! Elle a élaboré des recommandations de prise en charge des maladies, notamment pour le traitement du cancer, du diabète, de l’hypertension personnes âgées. “On est considéré comme sédentaire quand on passe plus de 7 h par jour en position assise, toutes activités confondues” , précise Le Dr Jean-Étienne. Autant dire que la limite est vite dépassée ! Selon l’OMS, la sédentarité est aussi responsable de pathologies chro- niques, favorise le cancer, augmente la mortalité en cas de maladie... Le manque d’activité physique conduit aussi à un risque élevé de chute chez les personnes âgées de plus de 65 ans. “La fracture du col du fémur, blessure la plus représentée chez cette population, peut entraîner des complications pouvant aller jusqu’à l’invalidité ou même le décès, dans un cas sur deux.” Enfin, avec l’âge, la masse musculaire diminue, il est donc encore plus important pour les seniors de pratiquer une activité physique. DES BÉNÉFICES RECONNUS Les données récoltées par l’OMS à l’échelle mondiale démontrent que les hommes et les femmes de plus de 65 ans pratiquant une acti- vité physique présentent des taux artérielle, des pathologies cardio- vasculaires, des rhumatismes inflammatoires... Aujourd’hui, l’activité physique peut donc faire l’objet d’une prescription médicale. “Par ailleurs, l’activité physique améliore l’état fonc- tionnel général de la personne âgée, et réduit son risque de chute” , ajoute le médecin. L’acti- vité physique permet aussi de ralentir le déclin cognitif respon- sable de troubles de la mémoire ou de démences comme la maladie d’Alzheimer. “Il est aujourd'hui avéré que les cellules du cerveau se renou- vellent à tout âge. C’est la plasticité cérébrale. L’activité physique, en augmentant le débit sanguin aug- mente cette plasticité” , complète le Dr Armelle Jean-Étienne. Au-delà de ces effets bénéfiques réels, l’activité physique favorise le lien social, à travers des activités pratiquées au sein d’associations d’activité phy- sique adaptée (APA), comme Cœur et santé ou l’APASaM en Martinique. * Étude publiée le 19 octobre 2018 dans Jama Network Open .

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