ANFORM GUADELOUPE N96
56 anform ! • mai - juin 2021 4 Les appareils pour méditer La méditation et la sophrologie permettent de détendre le corps et l’esprit. Philippe Cabon est plutôt favorable à ces appareils qui diffusent des séances de méditation ou de sophrologie. “Tout objet qui encourage la méditation, qui permet un lâcher-prise est une bonne chose. La méditation et la sophrologie détournent des pensées préoccupantes. C’est intéressant pour les gens qui ont des insomnies liées à cela. En revanche, ces objets n’auront aucune utilité pour une autre pathologie comme l’apnée du sommeil, pour laquelle il faut consulter un médecin spécia- lisé.” 5 La couverture lestée d’acupression D’après une étude menée en 2015 par des chercheurs suédois, dormir avec une couverture lestée améliorerait la qualité du sommeil et réduirait le stress. Cette couverture, dont le poids se répartit uniformément sur votre corps, produirait un effet “cocooning”. Elles sont très lourdes, environ 10 % de votre poids. Mais pour Philippe Cabon, “il n’y a pas de recette miracle, ni d’innovation sommeil révo- lutionnaire qui permette de retrouver un sommeil parfait. Aucune technologie ne peut compenser une bonne hygiène” . Et de rappeler quelques gestes simples à mettre en place comme se coucher et se lever à des horaires réguliers, ne pas se mettre au lit avec son ordinateur ou son smartphone, ne pas prendre d’excitants à base de caféine après 16 h, ou éviter l’alcool. 3 Les innovations centrées sur le rythme cardiaque Il existe aussi sur le marché des objets qui permettent de ralentir le rythme cardiaque : métronomes lumineux, applications… Leur but est de nous aider à calquer notre res- piration sur la lumière ou sur un bruit de nature, ce qui permet de ralentir notre rythme cardiaque, de se relaxer et s’endormir plus vite. “La cohérence cardiaque a été étudiée et, effectivement, cela aide à réguler le rythme car- diaque et peut aider à s’endormir plus vite. En plus, en se concentrant sur ses inspirations et expi- rations, ça évite de ruminer.” 2 Les analyseurs de sommeil connectés Bracelets, capteurs sous matelas, masques, casques, les technologies visant à mesurer notre sommeil, pullulent sur le marché ! “Il n’y a aujourd’hui qu’un seul moyen de mesurer les différentes phases de sommeil léger, profond ou paradoxal, c’est en laboratoire, avec l’utilisa- tion d’électrodes placées sur la tête. Ces électrodes mesurent l’activité électrique du cerveau. En fonc- tion de l’amplitude et des fréquences des ondes électriques, on est capable de déterminer les phases de sommeil” , explique Philippe Cabon. Quant aux appareils connectés présents sur le marché, la plupart ne mesurent pas ces différents cycles. Ils indiquent juste la durée de sommeil en mesurant l’activité motrice de notre corps. “C’est déjà pas mal, concède le spécialiste, mais ils n’apportent pas d’informations sur la qualité du sommeil.” Par exemple, un bracelet qui coûte environ 150 e mesure les mouvements de notre poignet pendant la nuit. Il va donc donner des indications sur la durée de notre sommeil, mais pas sur ses différents cycles. Il regroupe nos résultats sous forme de “scores” de sommeil afin de savoir si l’on dort suffisamment ou pas. “Le bracelet que l’on utilise en laboratoire coûte environ 1 500 e . Il contient une technologie beau- coup plus performante”, précise-t-il. Le chercheur recommande donc d’être prudent avant l’achat de l’un de ces dispositifs. De plus, ils donnent une tonne d’informations et l’utilisateur peut s’y perdre. Il a aussi été démontré que le fait de se savoir “mesuré” favorise une forme d’anxiété, que l’on appelle orthosomnie, chez certaines personnes.
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