ANFORM GUADELOUPE N95

mars - avril 2021 • anform ! 95 © ISTOCKPHOTO la même façon, on n’utilise pas les mêmes outils pour communi- quer, partager, avancer, produire. Le télétravail demande avant tout de vérifier que les salariés ont les moyens de travailler à distance, que ce soit en termes de savoir, de savoir-faire et de savoir-être mais aussi en termes d’outils, d’envi- ronnement de travail. Ensuite, les managers, pour être à l’aise dans un management à distance, ont besoin d’être formés. Car les qua- lités d’un manager à distance ne sont pas forcément dans le même ordre de priorité que dans un mana- gement classique. À nouveau, la bienveillance devient un ingrédient essentiel. Par exemple, la bienveil- lance va permettre à un manager de prendre conscience que l’ensemble de ses collaborateurs n’ont pas forcément le même environnement pour travailler à distance. Cer- tains travaillent dans un bureau dédié, d’autres dans leur cuisine. Certains ont la fibre, d’autres pas. Mais aussi, certains collaborateurs sont très à l’aise avec l’ensemble des outils de communication à distance, d’autre pas. Alors, plutôt que de faire quelques blagues dou- teuses sur ceux qui sont moins à l’aise, on peut reconnaître avec respect la différence et proposer, dans le même service, une bourse de compétences : l’un donne du temps pour aider à se sentir à l’aise sur un outil, l’autre donne du temps du fait de son ancienneté dans l’entreprise et sa connaissance des rouages interne, etc. Et ainsi, chacun se sent un acteur respecté, utile dans sa mission et cela parti- cipe au sens. Comment gérer les conflits avec bienveillance ? Pour gérer un conflit avec bien- veillance, il y a deux paramètres principaux à connaître et com- prendre. Le premier, c’est qu’un conflit en soi n’est pas “négatif”. Si on croit qu’un conflit est de fait négatif, on va l’envisager avec “peur”, avec “rejet”. Alors qu’un conflit, c’est l’information qu’une action doit être menée pour trouver une solution à un problème. Si on rejette un pro- blème, on ne le résout pas. Si on a peur d’un problème, on risque de prendre des décisions pour éviter notre peur plutôt que pour résoudre le problème. Pour gérer un conflit avec bienveillance, il est bon de partir du principe qu’il n’y a qu’une seule solution effi- cace pour sortir d’un conflit : en sortir gagnant-gagnant. Je l’ex- plique concrètement dans mon livre, en voici quelques ingré- dients : ouverture d’esprit, remise en question, expression de soi, relation saine, courage.

RkJQdWJsaXNoZXIy MTE3NjQw