ANFORM GUADELOUPE N93
48 anform ! • novembre - décembre 2020 mann. La technique est donc plus simple, pas besoin de machines. Un prélèvement mélangé à des réactifs sur une bandelette donne un résultat en 20 à 30 min. La directrice géné- rale de l’ARS de Guadeloupe assure en avoir commandé. La Guyane en attend 65 600, annonce-t-elle dans un communiqué. 8 Quel est le test le plus fiable ? Contrairement à la sérologie, qui est un test indirect, “le test RT-PCR (pour réaction de polymérisation en chaîne) reste plus fiable que la prise de sang, puisqu’il détecte directe- ment la présence du virus Covid-19” , annonce Pétra Kassab, biologiste. Il est également plus sensible que le test antigénique, mais moins rapide. 9 Pourquoi des délais particuliers ? Il faut compter “entre 24 et 72 h” pour obtenir le résultat d’un test RT-PCR selon l’ARS de la Martinique qui réalise “en moyenne entre 700 et 800 tests par jour” . Les délais varient en fonction des équipements et des critères de priorités. “Il faut des machines spécifiques avec un trai- tement d’une durée de 1 h à 6 h 30 par série pour révéler la présence du Sars-Cov-2” , souligne Pétra Kassab. Mais l’afflux de prélèvements a parfois été difficile à gérer pour les laboratoires sous-équipés au début de la crise. 10 Douleurs et risques, le vrai du faux ? Il y a autant de perceptions que de personnes. La douleur dépend “aussi du geste pratiqué par le personnel” , souligne Patricia Tamby, biologiste en Guadeloupe. “Le prélèvement nasopharyngé fait parfois pleurer ou éternuer”, explique Patricia Tanby, directrice technique adjointe du laboratoire de Belcourt. “Mais notre personnel est formé” , continue la biologiste. “Avec un écouvillon fin, on suit le conduit nasal. Arrivé au fond, doucement, on tourne avec l’embout. Ce n’est pas comme un coton-tige” , précise-t-elle. “Le geste est délicat certes, mais il n’y a pas de risque” , précise sa consœur. Les appréhensions sont nombreuses et nourrissent parfois des fake news. “Il n’y a aucun risque pour le cerveau qui est enfermé dans sa boîte crâ- nienne.” 11 À quand les prélèvements salivaires ? Le centre hospitalier de Cayenne prévoit une utilisation possible fin octobre, début novembre, puisqu’une étude, nommée Covisal, y est menée depuis le mois de juillet. À chaque test, en plus du prélève- ment nasopharyngé, les Guyanais sont invités à cracher dans un pot. Les résultats sont alors comparés et valideront ce nouveau test beaucoup plus rapide. En septembre, la Haute autorité de santé a approuvé l’utili- sation des tests salivaires seulement pour certains cas : les personnes symptomatiques et celles pour lesquelles le prélèvement nasopha- ryngé est contre-indiqué. Le test n’est pas encore généralisé, car il manque de performance chez les asympto- matiques. ••• © ISTOCKPHOTO
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