ANFORM GUADELOUPE N92

98 anform ! • septembre - octobre 2020 Nos enfants E n début d’année, Emma- nuel Macron se rend au Festival international de la bande dessinée d’Angoulême. “Par cette visite, le président de la République entend montrer son attachement au dessin et à la bande dessinée” , précise l’Ély- sée. Cela fait 35 ans de mémoire de dessinateur et d’éditeur qu’on n’a pas vu un président de la République au FIBD. Mieux, 2020, est déclarée “année de la BD”. L’occasion de s’in- terroger sur la place et les usages de la bande dessinée à l’école. INCITER À LIRE Alors qu’elle est communément considérée comme une lecture “facile”, les chercheurs et spécialistes du sujet s’accordent, eux, pour dire qu’une bande dessinée “implique beaucoup de choses”. À travers elle, “la didactique de la lecture, la Vive la BD Être dans sa bulle à l’école ! Et si la BD pouvait être un outil pédagogique dans les classes de primaire ? Le lancement de “2020, l’année de la BD”, par le ministère de l’Éducation nationale et le ministère de la Culture place cette question au cœur des réflexions et des usages. PAR JEAN PALOM didactique de l'histoire (appren- tissage en lisant et acquisition de savoirs) et celle des arts (lecture et appréciation critique de l'image) sont présentées à l’enfant sans qu’il en ait conscience” , précise un document du Musée national de l’éducation. Par ailleurs, comprendre une his- toire par les images et y associer des mots faciliteraient l’apprentissage de la lecture et de l’écriture, mais aussi inciteraient à lire davantage ! Un outil de choix donc pour nos bambins. Ce que confirme Séverine Minatchy, enseignante d’une classe de CM1 à l’école Joseph Ignace aux Abymes. L’année dernière, elle a choisi d’uti- liser le dernier volume d’Astérix et Obélix “où figurent Jules César, Ver- cingétorix… pour travailler l’histoire et faire un rappel sur l’Antiquité”. Une alternative intéressante, juge l’enseignante, face à des enfants qui, en général, “n’aiment pas lire des