ANFORM GUADELOUPE N92
septembre - octobre 2020 • anform ! 133 comme tous les autres poils. Plus il pousse, plus il doit être nourri régulièrement. La barbe, ça ne pique pas toujours ! HUILE D’ARGAN Les barber shop ont le vent en poupe et les gammes de produits dédiés aussi. L’huile et le baume pour barbe, mélange de plusieurs huiles végétales (huile d’argan, huile de coco…), s’attaquent à la peau et au poil. L’huile liquide s’applique à raison de quelques gouttes que l’on fait tomber dans la paume de sa main. On la chauffe en se frottant les mains pendant 5 à 10 s, puis, elle s’applique en massant la barbe de la racine jusqu’à la pointe. Même principe avec le baume dont on prélève une noisette que l’on fait chauffer de la même manière avant de l’appli- quer sur la barbe. BARBE DE “3 JOURS” La barbe de “3 jours” popularisée entre autres par Serge Gainsbourg, est aujourd’hui un phénomène de mode. Certains hommes poli- tiques, en dehors des plateaux télé programmés, osent sauter un jour ou deux et afficher une barbe nais- sante. Reste que, raser sa barbe chaque jour, chaque semaine ou chaque mois, répond au même protocole. Et derrière la routine matinale et plus ou moins régu- lière, se cache une bonne pratique et de bons réflexes pour faciliter le rasage et l’intégrité de l’épiderme. Il est avant tout important de pré- parer la peau en l’humidifiant avec de l’eau tiède et un savon surgras, un syndet ou un gel nettoyant pour peaux grasses. La mousse à raser a aussi toute son importance. Dense, onctueuse, elle isole et protège la surface de la peau de la lame du rasoir. Pour le Dr Michel Le Maître, dermatologue, le produit sélectionné devra contenir des substances antimicrobiennes et antibactériennes, comme la piroctone-olamine. Pour des peaux sèches particulièrement sensibles au passage du rasoir mécanique, on privilégiera un gel pour sa texture plus épaisse. Chaque zone a son importance, on recommande de commencer par les joues et le cou, avant de poursuivre avec le contour des lèvres et le menton où les poils de barbe sont plus résistants. C’est terminé, tapotez à l’aide d’une serviette pour sécher avant d’appliquer un soin hydra- tant après-rasage. Se raser : un geste contre le coronavirus ? La recommandation circu- lait avec un certain succès sur les réseaux sociaux mais elle est trompeuse et erronée. Basée sur un do- cument estampillé du logo des CDC (Centres pour le contrôle et la prévention des maladies américains), ladite recommandation date de 2017, donc bien avant les premiers cas de Covid-19, et fait référence au port du masque chez les soignants barbus. D’ailleurs, dans la même logique, au Canada, le personnel médical a été invité à se raser obligatoi- rement la barbe, jugée là aussi comme un obstacle à l’étanchéité parfaite du masque chirurgical (FFP 2). Quid de la cohabitation poils de barbe, virus et bactéries ? Si le corona- virus peut vraisemblable- ment “tenir” plusieurs heures sur une barbe ou une moustache tel que le docteur-urgentiste Patrick Pelloux le décrivait au plus fort de la pandémie, les dermatologues ne préconisent pas de se raser mais d’observer des règles d’hygiène simples : se laver la barbe comme on se lave le visage ou les cheveux.
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