ANFORM GUADELOUPE N88
10 anform ! • janvier - février 2020 et ses trois enfants. Les matins oùelle travaille chez elle, tout commence par “un vrai bon petit-déjeuner”. Un brunch amélioré avec des œufs, de la salade, parfois du myel péi avec du pollen, des bananes, des noix, un smoothie fraises, banane, framboises ou kiwi... Adepte du bio ? Elle n’en fait pas une religion, mais privilégie, oui, “les petits producteurs, les amis des grands- parents qui ont un petit lopin de terre et vendent autour d’eux” . En revanche, pas de viande dans l’assiette de Maha- raki.Elle n’enmange plus depuis 1998, date de la crise de la vache folle. “Cette histoire a déclenché quelque chose en moi. Comment a-t-on pu en arriver là, donner des farines animales, des farines de vaches, à des vaches ? Ça me dépasse encore quand j’y pense”, explique-t-elle. Pas vraiment végéta- rienne, elle ne cherche pas àéquilibrer ••• les apports en protéines avec du soja, et elle mange toujours du poisson, bien que là aussi, le doute s’instille “sur la véritable qualité, l’origine, les conditions d’élevage…” Dans tous les cas, elle cuisine “tous les jours” pour elle et aussi pour les enfants de son compagnon, âgés de 13, 15 et 16 ans. “Il n’y a pas d’interdits à la maison. La règle est que chacun fait ce qu’il lui plaît. Il faut que tout le monde soit heureuxquand on passe à table ! Ça donne des tables très variées avec des pâtes à la bolognaise pour l’un, du poisson pour l’autre, sourit-elle. Nous sommes tous très différents. C’est une famille recomposée avec beaucoup d’amour et de bienveillance.” Bureau épuré Amour, bienveillance et aussi “pro- preté et rangement” , pourrait ajouter celle qui assume être plutôt “du côté des maniaques”. “C’est absolument nécessaire pour que je puisse orga- niser ma pensée”, sourit-elle. Devant elle, son ordinateur portable, au mur sur le côté et derrière elle, sont encadrées les affiches de Vivre et Jocelyne mi tchè mwen. Les scéna- rios imprimés qui s’empilaient sur la commode à l’entrée ont été envoyés la veille. La table est nette. Seul papier en vue, épinglée sur un paper board, une affiche de son prochain film, “une affiche de travail de la comédie romantique que je prépare” , corrige-t- elle. Titre, noms des acteurs, tout yest déjà. “C’est un outil de travail, poursuit- elle, pour parler du film et lui donner déjà corps d’une certaine manière.” Accepter le temps long, que les projets s’étalent sur plusieurs années fait partie du job. “Et une fois que ça prend forme, et que dans la salle le public réagit, c’est extraordinaire ! L’entendre rire, c’est encore plus particulier, c’est tellement gratifiant.” C’est la puissance et la vertu du cinéma, oùplein de petits éléments concourent à la réalisation d’une chose complexe. “Le cinéma c’est comme ça, ça génère beaucoup d’émotions, et quand ça marche, c’est magique.” Plus d’infos : www.maharaki.com © OZZMAN rencontre -ORIGINALEAVECPRIX.jpg https://drive.google.com/file/d/17SX3aVntNmlutQVC9bJfGRYl... 02/12/2019 à10:57
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