ANFORM GUADELOUPE N84
mai - juin 2019 • anform ! 133 © ISTOCKPHOTO 1. Votre antécédent médical, c’est-à- dire l’objet du diagnostic et le traitement demandé par l’équipe médicale. 2. Les qualités physiques requises dans le sport que vous pratiquez. 3. Ce que vous avez perdu sur le plan technique, durant la phase des soins. À partir de ces éléments, il effectue un profilage de vos points forts et de vos points faibles sur le plan phy- sique. Il vous fait passer des tests pour connaître les déficiences de chaque groupe musculaire. En effet, vous n’avez, par exemple, pas la même masse musculaire pour chacune de vos cuisses, ce qui génère des désé- quilibres de force pouvant entraîner de nouvelles blessures. Vous obtenez ainsi une cartographie de vos qualités athlétiques, avec les points àtravailler en priorité. Une fois votre protocole de remise en forme en main, avec des objectifs précis àatteindre, vous pouvez envisager d’attaquer les séances de réathlétisation. Peut-être dès la phase de convalescence, sous couvert d’un accord de principe du médecin. Par exemple, si vous êtes blessé sur le haut du corps, vous travaillerez en priorité les jambes. Ainsi, vous minimiserez les effets liés au désentraînement (car plus vous vous arrêtez longtemps, plus ils seront sévères). En règle générale, on considère que cette phase de réathlé- tisation est égale au double du temps d’arrêt. Un mois d’arrêt imposera deux mois de réathlétisation pour retrouver votre niveau de forme d’avant-blessure. Comment prévenir les blessures ? Le réathlétiseur a aussi les com- pétences pour agir avant que ne surviennent les blessures. On parle de prophylaxie. • Pour lutter notamment contre les effets délétères liés àla pratique inten- sive et hyper-spécifique de certaines activités physiques. Son rôle consiste alors àproposer des routines d’échauf- fement ou de renforcement qui tiennent compte de la traumatologie attachée à Quelles études ? Comme il se situe à la frontière entre les soins médicaux et la préparation physique, le réathlétiseur a le choix de suivre des études universitaires en faculté des sports (Staps) jusqu’en L3 ou M1, avec une option “entraî- nement sportif” ou “préparation physique”. Les UFR Staps de Nice, de Lyon, de Nantes, ou l’Insep proposent ensuite un certificat de compé- tences spécifiques qui permet d’acquérir les compétences propres à la réathlétisation. L’autre option est de suivre une formation de kinésithéra- peutes, avant d’intégrer un CCS avec la spécialité “réathlétisation”. la pratique d’une discipline sportive. Ou à proposer un travail dit “de rééquili- brage” ou “de compensation”. • Pour diminuer chez certains sujets à risque la menace de blessure (défi- ciences passagères des jeunes liées à la croissance, très grands gabarits, mauvaises postures…). • Pour aider l’athlète à reprendre confiance en lui et en son corps. Le réathlétiseur peut jouer un rôle important dans le domaine de la reconstruction mentale, en vous aidant à effacer toute trace mnésique des accidents corporels. Il peut vous propo- ser un travail de visualisation mentale afin de vous aider à combattre vos peurs lorsque vous aurez àsolliciter à nouveau les membres blessés sur des hauts niveauxd’intensités.
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