ANFORM GUADELOUPE N82

46 anform ! • janvier - février 2019 ••• (mariage, anniversaire). Du côté des scientifiques, plusieurs études ont comparé le taux de stress à la performance réalisée. C'est notam- ment ce qu'ont fait des chercheurs de l'université de Liège, en mesu- rant l'activité cardiaque d'étudiants en musique, avant et pendant un examen de chant. Les étudiants ont également été soumis à une batterie de questions afin d'évaluer leur niveau de stress. “De manière générale, les performances sont meilleures quand il y a un peu de stress mais pas trop, explique Pauline Larrouy-Maestri, qui a dirigé cette étude. On voit bien qu’un examen entraîne un stress. La fré- quence cardiaque des étudiants était plus élevée pendant l’examen et ils rapportent la présence de symptômes physiques et psycholo- giques. Le plus surprenant est que le stress a un effet positif sur la per- formance lorsque les symptômes du stress sont interprétés comme positifs tandis que la performance est moins bonne lorsque la per- sonne interprète ses symptômes comme négatifs.” Reste qu'il faut distinguer les situations de stress passagères (stress aigu) et le stress chronique. Alors que le stress aigu peut avoir des effets positifs, le stress chronique est mauvais pour la santé. Il peut, entre autres, favo- riser les maladies cardiaques, une hausse de la pression artérielle, une augmentation du taux de cholestérol, du diabète de type 2 ou encore la dépression. Le stress chronique s'installe lorsqu'on est perpétuellement confronté à la situation stressante. RELAXATION La mise en alerte de notre orga- nisme est donc tout le temps mobilisée (le rythme cardiaque s'intensifie, la pression artérielle et taux de sucre sanguin augmentent, etc.). Aussi, toute notre énergie est utilisée dans cette réponse au stress et le corps finit par s'épuiser. Les symptômes ? Énervement, irri- tabilité, anxiété, impression d'être surchargé, maladies à répétition. Comment réagir ? En proie à un stress aigu, le mieux est de profi- ter (quand c'est possible) de toute cette énergie disponible pour faire quelque chose : marcher, faire du sport, accomplir une tâche que l'on remet toujours au lendemain. On peut aussi visualiser une image, afin de transformer le message de stress en quelque chose de positif. Pour ce qui est du stress chronique, c'est plus compliqué. D'après les scientifiques du Centre d'études sur le stress humain (CESH) à Montréal, une situation est perçue comme stressante quand l'une au moins des com- posantes suivantes s'y rattache : un contrôle faible sur la situation, l'imprévisibilité, la nouveauté, une menace qui pèse sur notre ego. L'idée est donc de faire une pause pour prendre le temps d'analyser l'origine de son stress en identi- fiant la ou les composantes en jeu. Une fois le problème mis en évidence, on peut essayer d'ima- giner des solutions, de travailler sur l’interprétation des symptômes (puisque quand ils sont considérés comme positifs, les performances sont meilleures), ou encore de tenter des exercices de relaxation.

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