ANFORM GUADELOUPE N82
36 anform ! • janvier - février 2019 © ISTOCKPHOTO Dossier 6 Sexualité : bonjour les clichés ! 69,1 % des jeunes femmes et 57,1 % des jeunes hommes en Guadeloupe, pensent que, par nature, les hommes ont plus de besoins sexuels que les femmes (2) . “Sur le plan biologique, la testostérone, qui stimule le désir sexuel, est présente en plus grande quantité chez l’homme. Ceux-ci ont aussi plus conscience de leur désir, du fait que leurs organes génitaux sont externes. De plus, leur désir est plus constant que celui de la femme qui connaît divers bouleversements hormonaux (grossesse, allaitement, ménopause). Néanmoins, le stress, les conflits relationnels peuvent altérer aussi le désir masculin. Le désir de l’homme n’est donc pas nécessairement plus fort que celui de la femme, mais il est plus stable” , tempère Diane Alot-Nolar, sexologue clinicienne et sexo-analyste. Toutefois, les normes sociales ont complexifié ce constat biologique. “Le désir masculin a toujours été accepté et valorisé, alors que la femme a été encou- ragée à modérer le sien, sous peine d’être traitée de “vicieuse” ou de “salope”. Ces stéréotypes sexuels ont fait croire que les besoins sexuels de l’homme étaient normaux et irrépressibles, qu’ils seraient plus portés sur le sexe que les femmes. De nos jours, les femmes ne veulent plus être exclusivement des procréatrices, mais des femmes à part entière, avec des envies sexuelles comme les hommes”, reprend la spécialiste. (2) Orsag, Sexualité des jeunes de 15 à 24 ans en Guadeloupe en 2011 - Connaissances,attitudes, croyances et comportements,2016. 7 Le sexe, c’est bon pour la santé ! L’activité sexuelle procure de nombreux bienfaits. “Les rapports sexuels permettent de brûler des calories, d’éliminer les toxines et d’évacuer le stress. Certaines études rapportent qu’avoir des éjaculations fréquentes réduirait le risque de développer un cancer de la prostate”, informe Diane Alot-Nolar. Au moins cinq fois par semaine, préconisent des cher- cheurs australiens. L’orgasme permettrait d’évacuer certains radicaux libres cancérigènes. La stimulation des mamelons également, grâce à la libération de l’ocytocine dans notre cerveau, aurait un effet protecteur contre le cancer du sein. Nos galipettes soulageraient même la douleur grâce à la sécrétion d’endorphine. Elles favoriseraient un cœur d’athlète et augmenteraient les capacités cognitives, si vous conservez une activité sexuelle après 50 ans.
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