ANFORM GUADELOUPE N82

32 anform ! • janvier - février 2019 © ISTOCKPHOTO Dossier 3 Le mariage, union sacrée Alors que 10 femmes martiniquaises sur 24 semblent manifester un désin- térêt, voire un refus du mariage (1) , c’est pourtant le statut conjugal le plus usité en Martinique, comme en Guadeloupe. “Le mariage apparaît comme le paradis, une terre promise, un ailleurs utopique investi des attentes affectives, sociales et parfois économiques des femmes à l’égard des hommes” , surtout pour “les femmes en situation de mono- parentalité. Et surtout par celles qui n’ont jamais vécu hors des Antilles, ou qui ont une forte croyance et pratique religieuse” , note Nadine Lefaucheur, sociologue (1) .Ainsi, en 2016, 72 % des couples martiniquais cohabitant sont mariés. Ils sont 73 % en Guadeloupe. Les agriculteurs notamment y ont fortement recours. Quant aux couples pacsés, ils sont encore timides. Seuls 2 % des couples martiniquais sont concernés, 2,5 % des guadeloupéens (contre 7,1 % des couples en France hexagonale). Le fait de devoir passer au tribunal est peut-être un frein à son développement, note l’Insee. En Guyane, la situation est très différente puisque le statut conjugal le plus répandu pour les couples cohabitant est l’union libre ! En effet, ce statut concerne plus de la moitié d’entre eux (51 %). Plutôt des jeunes de moins de 35 ans, sans diplôme ou peu diplômés, employés, ouvriers ou inactifs, ou ayant au moins un enfant. Un choix écono- mique selon l’Insee qui note que le nombre de mariages augmente avec le niveau du diplôme et du groupe social. En Guyane, le mariage est plébiscité par 44,5 % des couples cohabitant. Et le Pacs, par 3,5 % des couples. (1) Monoparentalité et précarité à la Martinique : qui nourrit l’enfant ? Qui doit,qui devrait nourrir l’enfant ? Rapport de recherche pour la Caisse nationale des allocations familiales.Note de synthèse.Décembre 2016. Ne faire plus qu’un ! Des études, menées par des scientifiques de l'université de Califor- nie, ont démontré que les rythmes cardiaques et respiratoires des amoureux s'harmonisent lorsqu'ils se regardent. Les femmes, principale- ment, se calent sur les rythmes physiologiques de l'homme.