ANFORM GUADELOUPE N82

janvier - février 2019 • anform ! 17 vidéo qui lui semble le plus adapté : skype, facetime, ou toute autre plateforme qui pourrait être déve- loppée spécifiquement pour ce type de consultation et qui assurerait la sûreté des données échangées lors de la consultation. Le patient, lui, doit veiller à ne pas échanger avec son médecin dans n'importe quelle circonstance. Une consultation est censée être confidentielle. Il peut cependant se faire assister d'un proche, d'un personnel de santé, d'un traducteur. Le médecin com- mencera par s'assurer de l'identité et des droits du patient. Il ne pourra pas lire sa carte Vitale, mais aura accès à ces données en ligne. La consultation se poursuivra norma- lement. À la fin du rendez-vous, le médecin pourra même envoyer une prescription numérique. Il faudra ensuite procéder au paiement. Le tarif d'une telle consultation est identique à celui que vous auriez payé en vous déplaçant. Si elle est entièrement prise en charge (par la Sécurité sociale, avec ou non un complément venant de la interdite” . De telles consultations, organisées par des sociétés privées qui rémunèrent les médecins, ne sont pas prises en charge par la Sécurité sociale. Elles sont réser- vées à ceux qui peuvent se les payer. Pour lutter contre cette ten- dance et élargir l'accès aux soins dans les déserts médicaux, mais aussi désengorger les urgences, l’Assurance maladie et les syndi- cats de médecins ont conclu un accord en juin 2018. PRESCRIPTION NUMÉRIQUE Le principal point de blocage concernait la cotation des actes. Elle sera la même que si vous vous rendiez au cabinet. Le système fonctionne assez simplement. Vous contactez le médecin. Celui-ci vous propose un rendez-vous sur une plateforme de communication visuelle. Il suffit donc que le patient ait accès à un ordinateur doté d'une caméra, à une tablette ou même à un smartphone. C'est le médecin qui choisit l'outil de communication ••• Et la télé-expertise ? Cet autre volet de télémédecine se mettra en place progressivement à compter de février 2019, pour réellement fonctionner en 2020. Avec la télé-expertise, un médecin pourra solliciter l'aide d'un autre spécialiste et désormais... les deux seront rémunérés pour cette interaction qui permettra un meilleur diagnostic. © ISTOCK

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